Vers 15h, arrivée au gîte plutôt confortable, on s'installe rapidement. On parcourt alors les topos pour se décider pour la visite du ruisseau souterrain de la Dorma, un extrême amont du Rupt (et amont de la Béva).
Direction Robert-Espagne, il faut prendre la D3 vers Baudonvilliers. Jusque là ça va. Ensuite après un S, il faut trouver un chemin de débardage à droite. Ca va aussi. Puis se garer sur un pseudo-parking. OK. Yves va voir alors en éclaireur et tombe sur le panneau de l'Aven de Noël, ce n'est pas ça. Pendant ce temps on comprend la direction à prendre. C'est plein nord. Il pleut et on se change.. Et on est parti.
Après 500m, on aperçoit de nombreuses dolines et ravins, et l'eau résurge et se réengouffre dans plusieurs d'entre-elles. Il y a une bonne couche de feuilles et de troncs effondrés. Mais point d'entrée pénétrable. Puis finalement, j’aperçois, une forme cylindrique. Je me jette dans la doline et en effet il y a un tube d'accès en béton recouvert d'une tôle cachée par les feuilles, et des échelons qui descendent. J'appelle les autres qui n'ont rien trouvé de convaincant.
Marc s'y engoufffe. Après un boyau étroit, il y a une diaclase toujours aussi étroite... Cela n'est pas très engageant et nous ne sommes pas tous sûrs de passer. Il fait presque noir, on décide de laisser tomber.
Bref, on peut se targuer d'un TPST de 5 minutes aujourd'hui :-)
On rentre au gîte en essayant de trouver au passage la Maison Lorraine de Spéléo à l'Isle-en-Rigault. Qu'on trouve après quelques efforts quand-même et aidés de la torche d'Yves, de style équipe d'intervention spéciale..
On se fait un bon saucisse-pdt rissolées-compote puis télé (hé oui il y a même ça mais les programmes sont débiles..)
Les autres membres GSCT nous rejoindront de nuit (Benoit et sa petite famille, Luc, Mirjana et Etienne)
Samedi 13, au matin, après quelques salutations et le petit déj, Benoit va chercher la clé pour les carrières de la Savonnières-en-Perthois. Entretemps, je vais faire un petit tour pour voir la Saulx au bas du village. Le niveau est plutôt haut. Qu'en sera-t-il dans les carrières et dans le Rupt du Puits ?
Après nous avoir changé, nous chipotons 20 minutes pour ouvrir le cadenas des carrières. Merci à nos prédécesseurs qui ont veillé à laisser le cadenas derrière la porte, à l'intérieur.
Cette carrière est impressionante, de beaux blocs cubiques prêts à être emmenés sont encore en place, beaucoup de grafitis, certains d'époques, d'autres probablement pas... Il y a un passage inondé qui demandera un portage...
Nous allons tous jusqu'à l'entrée du Gouffre de la Sonnette puis nous nous séparons : les non-spéléos reprennent le chemin de la sortie tandis que Marc, Mirjana, Yves et moi allons direction la Besace. Benoit, Denis et Luc équiperons eux la Sonnette.
C'est Marc qui va équiper la Besace, je le suis avec une topo. Ca crache pas mal déjà dans le 1er puits de 17m. Puis R3, R5, R3 puis le P9 de droite. Vient ensuite le méandre étroit qui mène au P12 final. Il n'y a pas grand-chose comme amarrage mais on se contentera de ce qu'il y a, le P12 est une série de petits crans verticaux. Tout en bas, un boyau horizontal continue. Je m'y engage sur 10m puis revient. C'est normalement impénétrable là au fond..
Yves n'est pas descendu jusqu'en bas. On entame la remontée et là on va plus se mouiller et fort accélérer sur nos jumars..
Les autres sont déjà revenus de la Sonnette. On casse la croûte et direction la Sonnette.
On pénètre par l'entrée 1 ce qui nous permet de descendre tout de suite par le beau P30 avec une petite douche en prime. R2, R2, P10, P12, R5, tout cela s'enchaine très vite et toujours un petit filet d'eau qui nous suit dans les verticales. En bas, comme pour la Besace, un boyau horizontal continue, je le teste sur quelques mètres et je sens un courant d'air..Mais je rebrousse chemin car les autres m'attendent.
C'est moi qui vais déséquiper (et donc me faire doucher..)
Arrivés au bas du puits de la Sonnette, on discute sur l'autre accès par l'entrée 2 et on tente quelques photos. Ce puits est vraiment bien beau... mais il mouille bien aussi..
A nouveau, en haut, Benoit est déjà là avec son groupe. On remballe tout et on va se changer, dehors il fait encore jour et sec!
Retour au gîte.. Le soir, Luc nous prépare un bon spaghetti. Quelques causeries et franches rigolades et puis dodo..
Dimanche 14, après le petit déj' et quelques sacs préparés pour le retour en Belgique, on prend la direction de Robert-Espagne. Il fait toujours sec.
Au parking, on enfile sa néoprène et on atteint l'entrée du tube d'accès en quelques minutes. Benoit nous a précédé et c'est déjà équipé quand on arrive. Quel luxe !
Il descend ce P50 qui mène directement au collecteur. Je le suis. En bas, une salamandre et une petite grenouille nous accueillent. En aval, de la mousse s'accumule sur plusieurs mètres. Pas très attractif par là...
Le niveau d'eau du Rupt semble normal. Benoit a avec lui une feuille pour faire les relevés de ces fameux bilborupts (bilboquets échelonnés le long d'une latte graduée).
On progresse alors dans le méandre principal. Super ambiance aquatique.
Les parois sont sombres, le plafond si plat, la forme en trou de serrure (très allongée, indication d'un fort surcreusement).
De temps à autre, il y a des concrétions et des affluents très tentants à suivre mais l'objectif est le fond : l'Affluent des Macaronis.
Vient alors l'Affluent des Marmites sur la droite, je m'y engage seul. Oups, la 1ère marmite est déjà très profonde, je rejoins les autres. On commence à distinguer le bruit de cascades et les 1er bilborupts apparaissent. On passe non sans peine les premières cascades jusqu'à en rencontrer une qui ne se laisse pas vaincre. Je tente le coup à mon tour et ça passe. Marc remarque qu'en fait il est plus facile de passer en oppo.Tout le monde suit sauf Mirjana qui va glisser dans la cascade et inonder sa Texair. Cela lui donne un coup de froid.
Sur certains bilborupts, les balles en bouchon ont été arrachées et on voit que le niveau a été 2 fois supérieur antérieurement (mais on ne sait pas de quand date le dernier relevé). Fallait pas être là ce jour-là...
Je continue avec Denis et Marc jusqu'au carrefour entre l'affluent des Macaronis et le siphon amont (qui a été plongé jusqu'à la Béva). Benoit nous crie de revenir. Cela ne va pas avec Mirjana qui grelotte. Yves se sacrifie pour rebrousser chemin avec elle. Le reste du groupe continue. La voûte s'abaisse de plus en plus. On s'engage alors dans ce méandre des Macaronis qui doit son nom aux fistuleuses qui garnissent le plafond. Et on parvient au fond où l'on boit un coup. Puis retour sans trainer, on repasse les cascades et on revient sans pause à la base du P50. Yves est en train de se préparer à remonter.
Denis (qui n'a ni néoprène, ni Texair !) remonte. Marc suit pour ouvrir les voitures et permettre à Denis et Mirjana de se changer rapidement.
Je remonte après Marc. En haut, il fait doux et toujours sec. On a de la chance..
Peu après, nous sommes tous changés et nous repartons pour le gîte en passant par la Maison de la Spéléo pour rendre la clé.
Nous ne trainons pas, mangeons quelques sandwichs, chargeons la voiture et puis bye bye, retour en Belgique.
Sur la route, on apprend les inondations en Belgique. On a fait le bon choix d'aller en Meuse..
En conclusion : un tout bon weekend spéléo, très convivial.. Le Rupt du Puits m'a fait bonne impression (même après la Diau). Faudra y revenir pour faire les affluents et peut-être aussi pour retenter la Dorma..
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