Avec pour objectifs principaux la Traversée de la Diau ainsi que la Traversée Merveilleuse-Vertige
Samedi 30 octobre 2010
La majorité des groupes arrivent à la Maison des Pionniers à Thorens-Glières.
Christian et Thibaut du CTS sont mes coéquipiers pour cette semaine. Boulon nous attribue notre chambre à l'arrivée.
Briefing le soir pour l'organisation du lendemain :
Boulon est là depuis le matin et a déjà été reconnaître le lapiaz du Parmelan, les marques rouges qui balisent l'accès à la Tanne des 3 Bêtas sont sous la neige. GPS donc à utiliser pour se repérer. La Diau est à un niveau "sportif" mais les prévisions sont bonnes et le niveau devrait redescendre.
Christian et moi décidons de commencer en douceur et optons pour la visite de la grotte du Chalet de l'Anglettaz (entrée à 20m du chalet), qualifiée de bien concrétionnée.
Thibaut se joindra à une équipe qui ira reconnaître le cheminement depuis la sortie de la Diau jusqu'au bas du Puits des Echos. Cette même équipe sera précédée d'une autre qui placera quelques cordes, notamment pour sécuriser l'échelle de la Carène et la vire qui précède.
Un autre groupe ira équiper en fixe les puits d'entrée depuis les 3 Bêtas jusqu'au Puits des Echos (presque -400)
Un autre encore équipera en fixe le Gouffre de la Merveilleuse (-200)
Enfin un autre équipera le Gouffre du Ramoneur (-220)
Dimanche 31 octobre 2010 : Echauffement / Reconnaissance
Thibaut part en début de matinée pour la reconnaissance de la Diau
Christian et moi allons à notre aise à la grotte du Chalet. Nous y entrons vers midi.
On a pris 2 C25 avec nous (suivant les infos de Boulon). Le 1er puits fait max 12m. Un 2ième suit mais il est déjà équipé et puis le 3ième est équipé aussi (heureusemment car nous n'avions que 2 cordes). Ce 3ième puits débute dans une lucarne dans une grande salle, de la taille du Puits aux Lampes. Au bas de la corde arrive un affluent sur la droite.
On a pris 2 C25 avec nous (suivant les infos de Boulon). Le 1er puits fait max 12m. Un 2ième suit mais il est déjà équipé et puis le 3ième est équipé aussi (heureusemment car nous n'avions que 2 cordes). Ce 3ième puits débute dans une lucarne dans une grande salle, de la taille du Puits aux Lampes. Au bas de la corde arrive un affluent sur la droite.
Nous suivons les balises qui nous mènent à une petite cascade. Il y a une corde à côté. Christian va voir mais cela queute..
A droite, une pente boueuse qui remonte tout en haut de la salle ne m'inspire pas (grosse erreur car on apprendra 3 jours plus tard que c'est là-haut qu'il y a les belles concrétions de cette cavité)
Au bas de la cascade, je distingue un boyau, je m'y engage et 10m plus bas, j'apercois un tuyau de pompage mais la passage est très étroit. Par où donc les spéléos qui explorent cette cavité sont-ils passés?
Je remonte et on décide de revenir sur nos pas en longeant les parois sur la droite. Je vois à nouveau un passage bas et je m'y engouffre, il y a ici quelques concrétions mais cela devient vite impénétrable. Je remonte encore un ressaut et je tombe sur une belle colonne mais c'est tout.
On est un peu déçu par cette cavité et on se redirige vers la corde pour remonter.
Mais ma curiosité est attirée par cette affluent qui sort d'un passage bas à côté de la corde.
J'y passe la tête et aperçois que cela s'élargit nettement là-derrière. Je m'y lance et effectivement cela continue avec quelques resserrements parfois. J'appelle Christian qui me suit.
Au bout de 60m, la galerie s'arrête sur un éboulis et sur la gauche par une fenêtre, on distingue des fistuleuses et il semble qu'il y ait une autre galerie de taille humaine par là. On redescend et à mi-parcours sur la droite je parviens à me glisser dans un passage qui s'élargit à nouveau. On se dit que peut-être cela rejoint les fistuleuses aperçues plus haut au travers de la fenêtre et effectivement c'est le cas et à côté de celles-ci, une belle coulée stalagmatique blanche écarlate dévale d'une étroiture. Christian me rejoint et admire la chose. La galerie continue.. On a l'impression d'être les premiers ici. Encore quelques élargissements et rétrécissements et finalement cela queute sur des éboulis mais sûrement qu'en dégageant quelques blocs on pourrait passer mais bon, on est pas venu pour cela.
On rejoint alors la corde et on remonte les 3 puits.
Cette cavité a encore du potentiel...
On se change et on redescend en s'arrêtant en route prendre quelques photos des parois du Parmelan.
On cherche alors une rivière pour nettoyer notre matériel. On la trouve à l'entrée de Thorens sur la route d'Avernioz.
Après un bon nettoyage, je m'aperçois que mon kit Sherpa n'est plus dans la voiture. Je ne comprends pas.. Et je me dis qu'il ne peut être qu'en haut sur le massif sur un parking, seul autre endroit où l'on s'est arrêté.
On remonte.. En chemin, on croise une voiture et on questionne les occupants. Il nous confirme avoir vu le kit ... que les gendarmes ont trouvé et ont remonté en haut au Chalet.
Et effectivement au chalet, un gendarme et une gendarmette sont bien là ainsi que quelques spéléos belges de notre camp qui se marrent bien de la situation. Le gendarme lui rie moins. On est en pré-alerte. Si je n'étais pas venu, l'hélico aurait été appelé.
Le kit a été trouvé au milieu de la route et les gendarmes pensaient qu'un randonneur avait chuté.
La gendarmette au physique irréprochable prend mon identité.
Et on s'en va...
Cette histoire fera bien jaser toute la semaine .. ainsi que la gendarmette qui a fait fort impression sur certains (n'est-ce pas Jean-Pierre?)
Thibaut est au gîte, un peu fatigué mais sa mission est accomplie. Il propose de postposer la traversée de la Diau à plus tard et de faire le lendemain, la traversée Merveilleuse-Vertige, moins dure.
Il a convenu que l'on se grouperait avec 3 spéléos du SQUAD (Vincent, Christophe et Jacques).
Dans la soirée, on apprendra que le groupe qui devait équiper le gouffre de la Merveilleuse et réaliser dans la foulée la traversée est arrivé trop tard à la sortie.
Dans l'obscurité, les risques étant trop grands pour s'engager dans le rappel et la vire en pleine falaise et pour remonter l'éboulis à 45° , le bivouac en grotte s'imposa.
Bref, ils ont passé Halloween en grotte, ce qui n'est pas si mal...
Lundi 01 novembre 2010 : Traversée Merveilleuse - Vertige
Départ 8h du gîte et direction le chalet de l'Anglettaz. Pour trouver l'entrée de la Merveilleuse, nous utilisons le GPS tandis que les spéléos du SQUAD utilise le descriptif. Nous prenons le sentier en direction de la tête de Bunant puis nous bifurquons à droite. Ce n'est pas évident, il y a du relief, de la neige et des fissures.
Le GPS nous rapproche à 100m de l'entrée et là on aperçoit des spéléos mais ce n'est pas le SQUAD, il s'agit de 2 spéléos qui participent à notre camp. L'un d'eux à 60ans (Philou) et c'est sa dernière sortie, dit-il. Ils cherchaient leur chemin depuis 1h et ont finalement trouvé un peu par hasard. On appelle nos comparses du SQUAD qui nous rejoignent.
L'entrée est un beau puits ouvert de 20m. Vincent, Philou et Thibaut ouvrent la marche. Après une petite grimpe sur des échelons vient une étroiture et beaucoup de difficulté pour Philou qui doit retirer son matériel.
Finalement on arrive au départ du Puits du Clocher, un P48. Il démarre par une étroite ouverture et puis c'est du plein pot. Superbe puits !
Christian et le SQUAD parviennent à dépasser Philou et son comparse. Les autres puits s'enchainent (P23, P21, P29, P29). Ils sont tous superbes. La suite l'est un peu moins. En effet après ces puits, les galeries deviennent boueuses exceptées de courtes parties qui suivent l'actif. Les cordes et échelons qui passent les ressauts sont très glissants.
La progression est facilité par du balisage très clair. Et on arrive assez vite à la Galerie des Cyclopes et au puits de la Jonction. Après, on se laisse guider par le courant d'air jusqu'à apercevoir la lumière extérieure. On a mis un TPST de 3 heures. Bon chrono..
On prend quelques photos de cette magnifique vue depuis la sortie du Vertige et on se lance dans le rappel en falaise rejoignant la vire aérienne. Superbe aussi !
Puis on doit attaquer la remontée au col. C'est plus fatiguant que la traversée. Il nous faudra quand-même 1h30 pour parvenir au parking. A signaler, en chemin après le col, une entrée de grotte horizontale.
On est tous bien content de notre activité aujourd'hui..
Retour au gîte en milieu d'après-midi. Peu après, nos co-locataires de chambre du Spid'Ath reviennent de la Traversée de la Diau réalisée en 8h. Leur matériel est bien propre.. La Diau est à un niveau raisonnable.
En soirée, repos, douche, cuisine, repas, blabla etc...
Le lendemain, on prendra une journée de repos pour faire la traversée le surlendemain avec nos 3 comparses du SQUAD.
Départ 8h du gîte et direction le chalet de l'Anglettaz. Pour trouver l'entrée de la Merveilleuse, nous utilisons le GPS tandis que les spéléos du SQUAD utilise le descriptif. Nous prenons le sentier en direction de la tête de Bunant puis nous bifurquons à droite. Ce n'est pas évident, il y a du relief, de la neige et des fissures.
Le GPS nous rapproche à 100m de l'entrée et là on aperçoit des spéléos mais ce n'est pas le SQUAD, il s'agit de 2 spéléos qui participent à notre camp. L'un d'eux à 60ans (Philou) et c'est sa dernière sortie, dit-il. Ils cherchaient leur chemin depuis 1h et ont finalement trouvé un peu par hasard. On appelle nos comparses du SQUAD qui nous rejoignent.
L'entrée est un beau puits ouvert de 20m. Vincent, Philou et Thibaut ouvrent la marche. Après une petite grimpe sur des échelons vient une étroiture et beaucoup de difficulté pour Philou qui doit retirer son matériel.
Finalement on arrive au départ du Puits du Clocher, un P48. Il démarre par une étroite ouverture et puis c'est du plein pot. Superbe puits !
Christian et le SQUAD parviennent à dépasser Philou et son comparse. Les autres puits s'enchainent (P23, P21, P29, P29). Ils sont tous superbes. La suite l'est un peu moins. En effet après ces puits, les galeries deviennent boueuses exceptées de courtes parties qui suivent l'actif. Les cordes et échelons qui passent les ressauts sont très glissants.
La progression est facilité par du balisage très clair. Et on arrive assez vite à la Galerie des Cyclopes et au puits de la Jonction. Après, on se laisse guider par le courant d'air jusqu'à apercevoir la lumière extérieure. On a mis un TPST de 3 heures. Bon chrono..
On prend quelques photos de cette magnifique vue depuis la sortie du Vertige et on se lance dans le rappel en falaise rejoignant la vire aérienne. Superbe aussi !
Puis on doit attaquer la remontée au col. C'est plus fatiguant que la traversée. Il nous faudra quand-même 1h30 pour parvenir au parking. A signaler, en chemin après le col, une entrée de grotte horizontale.
On est tous bien content de notre activité aujourd'hui..
Retour au gîte en milieu d'après-midi. Peu après, nos co-locataires de chambre du Spid'Ath reviennent de la Traversée de la Diau réalisée en 8h. Leur matériel est bien propre.. La Diau est à un niveau raisonnable.
En soirée, repos, douche, cuisine, repas, blabla etc...
Le lendemain, on prendra une journée de repos pour faire la traversée le surlendemain avec nos 3 comparses du SQUAD.
Mardi 02 novembre 2010 : Repos
On se lève en douceur et on prend la route pour Thonons-les-Bains en bord de lac Léman.
On passera 3 heures dans le Vieux Campeur à Thonons. Incroyable!
Puis discussions relax sur la digue en bord de lac.
Retour au gîte et préparation de notre matériel en vue de la traversée de la Diau du lendemain; l'objectif majeur du camp.
On sera le 1er groupe qui partira (7h du gîte) suivi par 2 groupes des Suspendus qui nous charrient en nous promettant de nous rattraper. On verra ça...
On se lève en douceur et on prend la route pour Thonons-les-Bains en bord de lac Léman.
On passera 3 heures dans le Vieux Campeur à Thonons. Incroyable!
Puis discussions relax sur la digue en bord de lac.
Retour au gîte et préparation de notre matériel en vue de la traversée de la Diau du lendemain; l'objectif majeur du camp.
On sera le 1er groupe qui partira (7h du gîte) suivi par 2 groupes des Suspendus qui nous charrient en nous promettant de nous rattraper. On verra ça...
Mercredi 03 novembre 2010 : Traversée 3 Bêtas - Diau
Levés à 6h, on prend la direction de l'Anglette comme d'hab'. Les spéléos du SQUAD qui avait fait la reconnaissance de l'entrée nous conduisent à l'entrée des 3 Bêtas en moins d'1 heure.
Superbe lapiaz qui mène à cette entrée avec des vues imprenables sur les montagnes environnantes :
Levés à 6h, on prend la direction de l'Anglette comme d'hab'. Les spéléos du SQUAD qui avait fait la reconnaissance de l'entrée nous conduisent à l'entrée des 3 Bêtas en moins d'1 heure.
Superbe lapiaz qui mène à cette entrée avec des vues imprenables sur les montagnes environnantes :
On se change dans une franche rigolade, très content d'être là pour cette traversée mythique et le temps est magnifique.
L'entrée des 3 Bêtas ne paie pas de mine. C'est une petite ouverture. On s'y engouffre tous à 9h. Vient le 1er puits P88, en 3 tronçons puis suivent 4 puits (P6, P22, P11, P16). Ensuite un P63, un peu arrosé qui nous amène au ruisseau des Grenoblois. Rapidement on atteint le Mur de Glaise avec sa vieille échelle. Beurk.. cela nous rappelle la Merveilleuse.
Ensuite, après un rappel, un peu de contorsionnement et d'oppo, nous atteignons la Salle des Rhomboèdres.
Thibaut et le SQUAD foncent tout droit dans la salle en suivant le fil téléphonique. Je les suis puis rebrousse chemin car Christian ne suit plus. On se rend compte alors qu'il faut suivre le fil téléphonique dans l'autre sens.. C'était donc directement à droite en venant du ressaut. Christian est arrivé et on repart. On remonte une pente glaiseuse, on passe 2 puits et on est au sommet du Puits des Echos qui a été aussi équipé en fixe (normalement cela se descend en rappel de corde) et cela va nous faire gagner du temps.
Ce puits est magnifique, il est remontant et atteint probablement 100m. Et il y a de l'écho...
A sa base, on marque la 1ère pause. Cela ne fait même pas 2h qu'on est sous terre. On avait entendu beaucoup de spéléos nous dire que les galeries étaient froides et que se changer ici était très hard.. Mais notre groupe n'a pas très froid. Vincent n'a même qu'une fine néoprène sans manches...Bon là c'est peut-être un peu trop...
Une fois tous changés et un peu rassasiés, on est reparti.. sauf que mon maillon me joue des tours; je ne parviens pas à le fermer complètement. Tant pis, je le vérifierai à chaque puits....
Après un méandre, on arrive au sommet d'un P26, 1er puits que l'on fait en rappel de corde. C'est le point de non-retour, plus possible de revenir, il faudra sortir...
Ce puits est arrosé et plaisant. On a 2 C60 et une C35, et on va enchainer rapidement les rappels de cordes R5,R5,P7,R5,P12. On suit l'eau jusqu'à un P8, R6 et un P30 d'où jaillit l'eau d'une lucarne. S'ensuit un R8 puis un rappel guidé équipé en fixe. S'en est fini des rappels de corde, on a atteint le collecteur..
Peu après, on atteint un carrefour avec à droite le lac de la Banane. 2ième petite pause. Pendant ce temps-là, je vais voir ce lac. Le niveau de l'eau augmente puis je dois me lancer et nager 3m pour atteindre la vire sur la paroi opposée. C'est plutôt profond ici.. J'utilise la vire pour progresser le long du lac. L'eau est glaciale. C'est lugubre et beau à la fois. La corde s'arrêtant je n'essaie pas de nager. Le froid me fait mal au thorax. Je rejoins les autres dont certains sont déjà repartis.
Je suis Thibaut qui connait le chemin ayant fait la reconnaissance le 1er jour du camp. Cela devient de plus en plus aquatique. On parvient à une voûte basse et un petit lac que l'on peut shunter. Christian et moi décidons de nager mais après quelques mètres, je sens à nouveau cette douleur au thorax, demi-tour et je prends le shunt...
Christian est passsé lui et me dit qu'il a un peu froid aux pieds mais en fait, il n'a pas de chaussons néoprènes. Il n'en met jamais...
Les lacs, cascades, goulets d'étranglements vont alors se succéder. Il y a de temps en temps des échelles et des câbles qui facilitent la progression. Je me casse la figure plusieurs fois car ma respiration fait un tel nuage de buée devant moi que je ne distingue plus les blocs dans l'eau.
On arrive alors à une galerie glissante recouverte de mondmilch et on prend à gauche un méandre fossile, traversé par un fort courant d'air et équipé de marche en bois posées en oppo.
On redescend 2 échelles pour retrouver l'eau. Et on va encore traverser quelques lacs et passer quelques échelles pour commencer à sentir de l'air frais.
La sortie est là...Il est 15h45. On a donc traversé en 6h45. Bon timing...
Le paysage est superbe. J'essaie de faire des photos dans le porche de sortie mais mon appareil prend très vite de la buée. Tant pis, je rejoins les autres.
Je pensais qu'on s'arrêterait pour manger un bout mais non, on repart dare-dare pour rejoindre les voitures que des personnes bien aimables nous ont garé au parking de la Diau.
Grande rigolade pour se changer et le SQUAD nous offre quelques bières qui nous revigorent.
Au gîte, on apprend que les 2 équipes des Suspendus qui nous suivaient sont parties en même temps (à 7h30) et qu'une moitié du groupe a fait demi-tour..
On se fait un bon apéro et repas et on planifie d'aller déséquiper le gouffre du Ramoneur le lendemain.
Jeudi 04 novembre 2010 : Gouffre du Ramoneur
On apprend au matin que les Suspendus qui ont fait la traversée de la Diau la veille sont revenus vers 23h. Ils ont évité le bivouac..
On monte au Parmelan jusqu'au Chalet pour la dernière fois . La marche d'approche jusqu'au Ramoneur est facile, même route que pour l'entrée des 3 Bêtas mais moins longue. A la bifurcation entre la route de la grotte de l'Enfer et le chemin vers la Tête du Parmelan, Christophe nous quitte pour sa rando. Il est vrai qu'aujourd'hui, il fait encore grand beau et lui ne va pas s'enfermer dans un trou.
On est donc 5 à descendre. Vincent, Thibaut, Christian passent devant.
Le 1er puits de 120m est agrémenté de quelques déviateurs et composé de P25, P20, P35, P35.
A mi-parcours, Jacques, pas motivé, me prévient qu'il remonte..
Il faut faire attention car en tête de certains puits, il y a des éboulis. Cela peut faire mal..
Au bas de cette verticale et après encore un P7 et P8, à droite, s'étend la Salle du Silence, en cul-de-sac. Quelques blocs de glace transparents jonchent le sol. C'est vrai qu'ici il ne fait pas chaud.
Après une petite escalade, on parvient alors à la tête du puits de 80m, fractionnés par des Y en 4x20m. Ce n'est pas du plein pot mais on distingue bien la hauteur quand Vincent et Thibaut sont en bas. Ils sont allés rechercher la corde équipant le dernier puits vers la Grande Salle.
Je remonte presqu'immédiatement en prenant cette corde. Il n'y a que 3 kits pour fourrer toutes les cordes, ce sera un peu court.
Après les 4x20m, je marque une pause, un petit coup de Coca et de chocolat et je suis reparti. Il faut se faire les 2 x 35m. Pfff, ca fatigue. Ensuite, encore un P20, P25 et je distingue la lumière du jour. Jacques est là, à faire bronzette.
20 minutes plus tard les autres arrivent avec des kits hypergonflés. J'ai un peu honte de ce que j'ai remonté. Christophe et quelques autres spéléos de notre camp nous rejoignent. On retourne aux voitures toujours dans une température agréable.
Retour au gîte. Vincent Gerber et Laurence Remacle sont là pour les nouvelles de fin de camp.
En début de soirée, Boulon nous fait un debriefing de cette semaine de spéléo : globalement tout s'est bien passé, pas d'accident, des cavités de belles envergures ont été traversées, le temps a été exceptionnel. Tout le monde a pu y trouver son compte. Les camps fédéraux ont une réelle valeur ajoutée.
Vendredi 05 novembre 2010
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