jeudi 25 novembre 2010

Films spéléos, le 18 novembre

Projection à Boitsfort de quelques grands moments de la spéléo belge de 1968 à 1997, organisée par L. Martin, ancien spéléo, aujourd'hui au CAB, section du Brabant.

Avec au programme :

1968 Gouffre Berger :Une équipe du Centre Routier Spéléo atteint le fond à -1122m
1979 Siebenhengste : Expé hivernale interclubs organisée par le Centre Routier Spéléo. Les expés reprennent aujourd'hui...
1988 Dong : Expé belgo-chinoise
1991 Tobozo : Explo par le Centre Routier Spéléo à la Sima del Tobozo (Massif de la Pierre St-Martin)
1995 Folie des profondeurs : Film philosophique nous expliquant les motivations et sentiments du spéléo
1997 Eboueurs du fond : Expé de dépollution au Gouffre Jean-Bernard. Prise de conscience de l'écologie dans le monde souterrain. A signaler, Etienne de notre club y est un des protagonistes!

Quelques extraits ici : http://vimeo.com/16116469

Une toute bonne soirée avec rencontre de quelques connaissances..

mercredi 24 novembre 2010

Weekend dans le Barrois (Meuse) avec le GSCT, du 12 au 14 Novembre

Vendredi 12, au matin, Marc, Yves et Denis (du GSCT) et moi-même sommes partis pour rejoindre le gîte de Bazincourt-sur-Saulx avec la ferme intention de visiter une cavité en fin d'après-midi.

Vers 15h, arrivée au gîte plutôt confortable, on s'installe rapidement. On parcourt alors les topos pour se décider pour la visite du ruisseau souterrain de la Dorma, un extrême amont du Rupt (et amont de la Béva).

Direction Robert-Espagne, il faut prendre la D3 vers Baudonvilliers. Jusque là ça va. Ensuite après un S, il faut trouver un chemin de débardage à droite. Ca va aussi. Puis se garer sur un pseudo-parking. OK. Yves va voir alors en éclaireur et tombe sur le panneau de l'Aven de Noël, ce n'est pas ça. Pendant ce temps on comprend la direction à prendre. C'est plein nord. Il pleut et on se change.. Et on est parti.

Après 500m, on aperçoit de nombreuses dolines et ravins, et l'eau résurge et se réengouffre dans plusieurs d'entre-elles. Il y a une bonne couche de feuilles et de troncs effondrés. Mais point d'entrée pénétrable. Puis finalement, j’aperçois, une forme cylindrique. Je me jette dans la doline et en effet il y a un tube d'accès en béton recouvert d'une tôle cachée par les feuilles, et des échelons qui descendent. J'appelle les autres qui n'ont rien trouvé de convaincant.
Marc s'y engoufffe. Après un boyau étroit, il y a une diaclase toujours aussi étroite... Cela n'est pas très engageant et nous ne sommes pas tous sûrs de passer. Il fait presque noir, on décide de laisser tomber.

Bref, on peut se targuer d'un TPST de 5 minutes aujourd'hui :-)

On rentre au gîte en essayant de trouver au passage la Maison Lorraine de Spéléo à l'Isle-en-Rigault. Qu'on trouve après quelques efforts quand-même et aidés de la torche d'Yves, de style équipe d'intervention spéciale..

On se fait un bon saucisse-pdt rissolées-compote puis télé (hé oui il y a même ça mais les programmes sont débiles..)

Les autres membres GSCT nous rejoindront de nuit (Benoit et sa petite famille, Luc, Mirjana et Etienne)



Samedi 13, au matin, après quelques salutations et le petit déj, Benoit va chercher la clé pour les carrières de la Savonnières-en-Perthois. Entretemps, je vais faire un petit tour pour voir la Saulx au bas du village. Le niveau est plutôt haut. Qu'en sera-t-il dans les carrières et dans le Rupt du Puits ?




Après nous avoir changé, nous chipotons 20 minutes pour ouvrir le cadenas des carrières. Merci à nos prédécesseurs qui ont veillé à laisser le cadenas derrière la porte, à l'intérieur.

Cette carrière est impressionante, de beaux blocs cubiques prêts à être emmenés sont encore en place, beaucoup de grafitis, certains d'époques, d'autres probablement pas... Il y a un passage inondé qui demandera un portage...


Nous allons tous jusqu'à l'entrée du Gouffre de la Sonnette puis nous nous séparons : les non-spéléos reprennent le chemin de la sortie tandis que Marc, Mirjana, Yves et moi allons direction la Besace. Benoit, Denis et Luc équiperons eux la Sonnette.

C'est Marc qui va équiper la Besace, je le suis avec une topo. Ca crache pas mal déjà dans le 1er puits de 17m. Puis R3, R5, R3 puis le P9 de droite. Vient ensuite le méandre étroit qui mène au P12 final. Il n'y a pas grand-chose comme amarrage mais on se contentera de ce qu'il y a, le P12 est une série de petits crans verticaux. Tout en bas, un boyau horizontal continue. Je m'y engage sur 10m puis revient. C'est normalement impénétrable là au fond..
Yves n'est pas descendu jusqu'en bas. On entame la remontée et là on va plus se mouiller et fort accélérer sur nos jumars..

Les autres sont déjà revenus de la Sonnette. On casse la croûte et direction la Sonnette.

On pénètre par l'entrée 1 ce qui nous permet de descendre tout de suite par le beau P30 avec une petite douche en prime. R2, R2, P10, P12, R5, tout cela s'enchaine très vite et toujours un petit filet d'eau qui nous suit dans les verticales. En bas, comme pour la Besace, un boyau horizontal continue, je le teste sur quelques mètres et je sens un courant d'air..Mais je rebrousse chemin car les autres m'attendent.

C'est moi qui vais déséquiper (et donc me faire doucher..)

Arrivés au bas du puits de la Sonnette, on discute sur l'autre accès par l'entrée 2 et on tente quelques photos. Ce puits est vraiment bien beau... mais il mouille bien aussi..









A nouveau, en haut, Benoit est déjà là avec son groupe. On remballe tout et on va se changer, dehors il fait encore jour et sec!

Retour au gîte.. Le soir, Luc nous prépare un bon spaghetti. Quelques causeries et franches rigolades et puis dodo..


Dimanche 14, après le petit déj' et quelques sacs préparés pour le retour en Belgique, on prend la direction de Robert-Espagne. Il fait toujours sec.

Au parking, on enfile sa néoprène et on atteint l'entrée du tube d'accès en quelques minutes. Benoit nous a précédé et c'est déjà équipé quand on arrive. Quel luxe !


Il descend ce P50 qui mène directement au collecteur. Je le suis. En bas, une salamandre et une petite grenouille nous accueillent. En aval, de la mousse s'accumule sur plusieurs mètres. Pas très attractif par là...

Le niveau d'eau du Rupt semble normal. Benoit a avec lui une feuille pour faire les relevés de ces fameux bilborupts (bilboquets échelonnés le long d'une latte graduée).

On progresse alors dans le méandre principal. Super ambiance aquatique.
Les parois sont sombres, le plafond si plat, la forme en trou de serrure (très allongée, indication d'un fort surcreusement).




De temps à autre, il y a des concrétions et des affluents très tentants à suivre mais l'objectif est le fond : l'Affluent des Macaronis.


Vient alors l'Affluent des Marmites sur la droite, je m'y engage seul. Oups, la 1ère marmite est déjà très profonde, je rejoins les autres. On commence à distinguer le bruit de cascades et les 1er bilborupts apparaissent. On passe non sans peine les premières cascades jusqu'à en rencontrer une qui ne se laisse pas vaincre. Je tente le coup à mon tour et ça passe. Marc remarque qu'en fait il est plus facile de passer en oppo.Tout le monde suit sauf Mirjana qui va glisser dans la cascade et inonder sa Texair. Cela lui donne un coup de froid.

Sur certains bilborupts, les balles en bouchon ont été arrachées et on voit que le niveau a été 2 fois supérieur antérieurement (mais on ne sait pas de quand date le dernier relevé). Fallait pas être là ce jour-là...

 Je continue avec Denis et Marc jusqu'au carrefour entre l'affluent des Macaronis et le siphon amont (qui a été plongé jusqu'à la Béva). Benoit nous crie de revenir. Cela ne va pas avec Mirjana qui grelotte. Yves se sacrifie pour rebrousser chemin avec elle. Le reste du groupe continue. La voûte s'abaisse de plus en plus. On s'engage alors dans ce méandre des Macaronis qui doit son nom aux fistuleuses qui garnissent le plafond. Et on parvient au fond où l'on boit un coup. Puis retour sans trainer, on repasse les cascades et on revient sans pause à la base du P50. Yves est en train de se préparer à remonter.

Denis (qui n'a ni néoprène, ni Texair !) remonte. Marc suit pour ouvrir les voitures et permettre à Denis et Mirjana de se changer rapidement.

Je remonte après Marc. En haut, il fait doux et toujours sec. On a de la chance..

Peu après, nous sommes tous changés et nous repartons pour le gîte en passant par la Maison de la Spéléo pour rendre la clé.

Nous ne trainons pas, mangeons quelques sandwichs, chargeons la voiture et puis bye bye, retour en Belgique.

Sur la route, on apprend les inondations en Belgique. On a fait le bon choix d'aller en Meuse..

En conclusion : un tout bon weekend spéléo, très convivial.. Le Rupt du Puits m'a fait bonne impression (même après la Diau). Faudra y revenir pour faire les affluents et peut-être aussi pour retenter la Dorma..

vendredi 19 novembre 2010

Trou de l'Ours, le 7 novembre

Le déblaiement a continué au fond dans la partie de la voûte qui devenait horizontale et celle-ci semble ne pas continuer. Bref, il va falloir déblayer verticalement, la suite est peut-être juste un peu plus bas.

mercredi 17 novembre 2010

Camp spéléo fédéral en Haute-Savoie, du 30 octobre au 5 novembre 2010

Ce camp a réuni 50 personnes en provenance de 14 clubs.
Avec pour objectifs principaux la Traversée de la Diau ainsi que la Traversée Merveilleuse-Vertige
Samedi 30 octobre 2010
La majorité des groupes arrivent à la Maison des Pionniers à Thorens-Glières.
Christian et Thibaut du CTS sont mes coéquipiers pour cette semaine. Boulon nous attribue notre chambre à l'arrivée.
Briefing le soir pour l'organisation du lendemain :
Boulon est là depuis le matin et a déjà été reconnaître le lapiaz du Parmelan, les marques rouges qui balisent l'accès à la Tanne des 3 Bêtas sont sous la neige. GPS donc à utiliser pour se repérer. La Diau est à un niveau "sportif" mais les prévisions sont bonnes et le niveau devrait redescendre.
Christian et moi décidons de commencer en douceur et optons pour la visite de la grotte du Chalet de l'Anglettaz (entrée à 20m du chalet), qualifiée de bien concrétionnée.
Thibaut se joindra à une équipe qui ira reconnaître le cheminement depuis la sortie de la Diau jusqu'au bas du Puits des Echos. Cette même équipe sera précédée d'une autre qui placera quelques cordes, notamment pour sécuriser l'échelle de la Carène et la vire qui précède.
Un autre groupe ira équiper en fixe les puits d'entrée depuis les 3 Bêtas jusqu'au Puits des Echos (presque -400)
Un autre encore équipera en fixe le Gouffre de la Merveilleuse (-200)
Enfin un autre équipera le Gouffre du Ramoneur (-220)

Dimanche 31 octobre 2010 : Echauffement / Reconnaissance
Thibaut part en début de matinée pour la reconnaissance de la Diau
Christian et moi allons à notre aise à la grotte du Chalet. Nous y entrons vers midi.

On a pris 2 C25 avec nous (suivant les infos de Boulon). Le 1er puits fait max 12m. Un 2ième suit mais il est déjà équipé et puis le 3ième est équipé aussi (heureusemment car nous n'avions que 2 cordes). Ce 3ième puits débute dans une lucarne dans une grande salle, de la taille du Puits aux Lampes. Au bas de la corde arrive un affluent sur la droite.





Nous suivons les balises qui nous mènent à une petite cascade. Il y a une corde à côté. Christian va voir mais cela queute..
A droite, une pente boueuse qui remonte tout en haut de la salle ne m'inspire pas (grosse erreur car on apprendra 3 jours plus tard que c'est là-haut qu'il y a les belles concrétions de cette cavité)
Au bas de la cascade, je distingue un boyau, je m'y engage et 10m plus bas, j'apercois un tuyau de pompage mais la passage est très étroit. Par où donc les spéléos qui explorent cette cavité sont-ils passés?
Je remonte et on décide de revenir sur nos pas en longeant les parois sur la droite. Je vois à nouveau un passage bas et je m'y engouffre, il y a ici quelques concrétions mais cela devient vite impénétrable. Je remonte encore un ressaut et je tombe sur une belle colonne mais c'est tout.
On est un peu déçu par cette cavité et on se redirige vers la corde pour remonter.
Mais ma curiosité est attirée par cette affluent qui sort d'un passage bas à côté de la corde.
J'y passe la tête et aperçois que cela s'élargit nettement là-derrière. Je m'y lance et effectivement cela continue avec quelques resserrements parfois. J'appelle Christian qui me suit.
Au bout de 60m, la galerie s'arrête sur un éboulis et sur la gauche par une fenêtre, on distingue des fistuleuses et il semble qu'il y ait une autre galerie de taille humaine par là. On redescend et à mi-parcours sur la droite je parviens à me glisser dans un passage qui s'élargit à nouveau. On se dit que peut-être cela rejoint les fistuleuses aperçues plus haut au travers de la fenêtre et effectivement c'est le cas et à côté de celles-ci, une belle coulée stalagmatique blanche écarlate dévale d'une étroiture. Christian me rejoint et admire la chose. La galerie continue.. On a l'impression d'être les premiers ici. Encore quelques élargissements et rétrécissements et finalement cela queute sur des éboulis mais sûrement qu'en dégageant quelques blocs on pourrait passer mais bon, on est pas venu pour cela.
On rejoint alors la corde et on remonte les 3 puits.
Cette cavité a encore du potentiel...
On se change et on redescend en s'arrêtant en route prendre quelques photos des parois du Parmelan.

Magnifique vue aussi sur Annecy..

On cherche alors une rivière pour nettoyer notre matériel. On la trouve à l'entrée de Thorens sur la route d'Avernioz.

Après un bon nettoyage, je m'aperçois que mon kit Sherpa n'est plus dans la voiture. Je ne comprends pas.. Et je me dis qu'il ne peut être qu'en haut sur le massif sur un parking, seul autre endroit où l'on s'est arrêté.


On remonte.. En chemin, on croise une voiture et on questionne les occupants. Il nous confirme avoir vu le kit ... que les gendarmes ont trouvé et ont remonté en haut au Chalet.
Et effectivement au chalet, un gendarme et une gendarmette sont bien là ainsi que quelques spéléos belges de notre camp qui se marrent bien de la situation. Le gendarme lui rie moins. On est en pré-alerte. Si je n'étais pas venu, l'hélico aurait été appelé.
Le kit a été trouvé au milieu de la route et les gendarmes pensaient qu'un randonneur avait chuté.
La gendarmette au physique irréprochable prend mon identité.
Et on s'en va...
Cette histoire fera bien jaser toute la semaine .. ainsi que la gendarmette qui a fait fort impression sur certains (n'est-ce pas Jean-Pierre?)
Thibaut est au gîte, un peu fatigué mais sa mission est accomplie. Il propose de postposer la traversée de la Diau à plus tard et de faire le lendemain, la traversée Merveilleuse-Vertige, moins dure.
Il a convenu que l'on se grouperait avec 3 spéléos du SQUAD (Vincent, Christophe et Jacques).
Dans la soirée, on apprendra que le groupe qui devait équiper le gouffre de la Merveilleuse et réaliser dans la foulée la traversée est arrivé trop tard à la sortie.
Dans l'obscurité, les risques étant trop grands pour s'engager dans le rappel et la vire en pleine falaise et pour remonter l'éboulis à 45° , le bivouac en grotte s'imposa.
Bref, ils ont passé Halloween en grotte, ce qui n'est pas si mal...

Lundi 01 novembre 2010 : Traversée Merveilleuse - Vertige



Départ 8h du gîte et direction le chalet de l'Anglettaz. Pour trouver l'entrée de la Merveilleuse, nous utilisons le GPS tandis que les spéléos du SQUAD utilise le descriptif. Nous prenons le sentier en direction de la tête de Bunant puis nous bifurquons à droite. Ce n'est pas évident, il y a du relief, de la neige et des fissures.


Le GPS nous rapproche à 100m de l'entrée et là on aperçoit des spéléos mais ce n'est pas le SQUAD, il s'agit de 2 spéléos qui participent à notre camp. L'un d'eux à 60ans (Philou) et c'est sa dernière sortie, dit-il. Ils cherchaient leur chemin depuis 1h et ont finalement trouvé un peu par hasard. On appelle nos comparses du SQUAD qui nous rejoignent.

L'entrée est un beau puits ouvert de 20m. Vincent, Philou et Thibaut ouvrent la marche. Après une petite grimpe sur des échelons vient une étroiture et beaucoup de difficulté pour Philou qui doit retirer son matériel.
Finalement on arrive au départ du Puits du Clocher, un P48. Il démarre par une étroite ouverture et puis c'est du plein pot. Superbe puits !

Christian et le SQUAD parviennent à dépasser Philou et son comparse. Les autres puits s'enchainent (P23, P21, P29, P29). Ils sont tous superbes. La suite l'est un peu moins. En effet après ces puits, les galeries deviennent boueuses exceptées de courtes parties qui suivent l'actif. Les cordes et échelons qui passent les ressauts sont très glissants.




La progression est facilité par du balisage très clair. Et on arrive assez vite à la Galerie des Cyclopes et au puits de la Jonction. Après, on se laisse guider par le courant d'air jusqu'à apercevoir la lumière extérieure. On a mis un TPST de 3 heures. Bon chrono..


On prend quelques photos de cette magnifique vue depuis la sortie du Vertige et on se lance dans le rappel en falaise rejoignant la vire aérienne. Superbe aussi !




















Puis on doit attaquer la remontée au col. C'est plus fatiguant que la traversée. Il nous faudra quand-même 1h30 pour parvenir au parking. A signaler, en chemin après le col, une entrée de grotte horizontale.

On est tous bien content de notre activité aujourd'hui..

Retour au gîte en milieu d'après-midi. Peu après, nos co-locataires de chambre du Spid'Ath reviennent de la Traversée de la Diau réalisée en 8h. Leur matériel est bien propre.. La Diau est à un niveau raisonnable.

En soirée, repos, douche, cuisine, repas, blabla etc...
Le lendemain, on prendra une journée de repos pour faire la traversée le surlendemain avec nos 3 comparses du SQUAD.

Mardi 02 novembre 2010 : Repos

On se lève en douceur et on prend la route pour Thonons-les-Bains en bord de lac Léman.

On passera 3 heures dans le Vieux Campeur à Thonons. Incroyable!

Puis discussions relax sur la digue en bord de lac.

Retour au gîte et préparation de notre matériel en vue de la traversée de la Diau du lendemain; l'objectif majeur du camp.

On sera le 1er groupe qui partira (7h du gîte) suivi par 2 groupes des Suspendus qui nous charrient en nous promettant de nous rattraper. On verra ça...

Mercredi 03 novembre 2010 : Traversée 3 Bêtas - Diau

Levés à 6h, on prend la direction de l'Anglette comme d'hab'. Les spéléos du SQUAD qui avait fait la reconnaissance de l'entrée nous conduisent à l'entrée des 3 Bêtas en moins d'1 heure.

Superbe lapiaz qui mène à cette entrée avec des vues imprenables sur les montagnes environnantes :















On se change dans une franche rigolade, très content d'être là pour cette traversée mythique et le temps est magnifique.

L'entrée des 3 Bêtas ne paie pas de mine. C'est une petite ouverture. On s'y engouffre tous à 9h. Vient le 1er puits P88,  en 3 tronçons puis suivent 4 puits (P6, P22, P11, P16). Ensuite un P63, un peu arrosé qui nous amène au ruisseau des Grenoblois. Rapidement on atteint le Mur de Glaise avec sa vieille échelle. Beurk.. cela nous rappelle la Merveilleuse.




Ensuite, après un rappel, un peu de contorsionnement et d'oppo, nous atteignons la Salle des Rhomboèdres.
Thibaut et le SQUAD foncent tout droit dans la salle en suivant le fil téléphonique. Je les suis puis rebrousse chemin car Christian ne suit plus. On se rend compte alors qu'il faut suivre le fil téléphonique dans l'autre sens.. C'était donc directement à droite en venant du ressaut. Christian est arrivé et on repart. On remonte une pente glaiseuse, on passe 2 puits et on est au sommet du Puits des Echos qui a été aussi équipé en fixe (normalement cela se descend en rappel de corde) et cela va nous faire gagner du temps.
Ce puits est magnifique, il est remontant et atteint probablement 100m. Et il y a de l'écho...

A sa base, on marque la 1ère pause. Cela ne fait même pas 2h qu'on est sous terre. On avait entendu beaucoup de spéléos nous dire que les galeries étaient froides et que se changer ici était très hard.. Mais notre groupe n'a pas très froid. Vincent n'a même qu'une fine néoprène sans manches...Bon là c'est peut-être un peu trop...

Une fois tous changés et un peu rassasiés, on est reparti.. sauf que mon maillon me joue des tours; je ne parviens pas à le fermer complètement. Tant pis, je le vérifierai à chaque puits....

Après un méandre, on arrive au sommet d'un P26, 1er puits que l'on fait en rappel de corde. C'est le point de non-retour, plus possible de revenir, il faudra sortir...

Ce puits est arrosé et plaisant. On a 2 C60 et une C35, et on va enchainer rapidement les rappels de cordes R5,R5,P7,R5,P12. On suit l'eau jusqu'à un P8, R6 et un P30 d'où jaillit l'eau d'une lucarne. S'ensuit un R8 puis un rappel guidé équipé en fixe. S'en est fini des rappels de corde, on a atteint le collecteur..

Peu après, on atteint un carrefour avec à droite le lac de la Banane. 2ième petite pause. Pendant ce temps-là, je vais voir ce lac. Le niveau de l'eau augmente puis je dois me lancer et nager 3m pour atteindre la vire sur la paroi opposée. C'est plutôt profond ici.. J'utilise la vire pour progresser le long du lac. L'eau est glaciale. C'est lugubre et beau à la fois. La corde s'arrêtant je n'essaie pas de nager. Le froid me fait mal au thorax. Je rejoins les autres dont certains sont déjà repartis.

Je suis Thibaut qui connait le chemin ayant fait la reconnaissance le 1er jour du camp. Cela devient de plus en plus aquatique. On parvient à une voûte basse et un petit lac que l'on peut shunter. Christian et moi décidons de nager mais après quelques mètres, je sens à nouveau cette douleur au thorax, demi-tour et je prends le shunt...

Christian est passsé lui et me dit qu'il a un peu froid aux pieds mais en fait, il n'a pas de chaussons néoprènes. Il n'en met jamais...

Les lacs, cascades, goulets d'étranglements vont alors se succéder. Il y a de temps en temps des échelles et des câbles qui facilitent la progression. Je me casse la figure plusieurs fois car ma respiration fait un tel nuage de buée devant moi que je ne distingue plus les blocs dans l'eau.

On arrive alors à une galerie glissante recouverte de mondmilch et on prend à gauche un méandre fossile, traversé par un fort courant d'air et équipé de marche en bois posées en oppo.
On redescend 2 échelles pour retrouver l'eau. Et on va encore traverser quelques lacs et passer quelques échelles pour commencer à sentir de l'air frais.

La sortie est là...Il est 15h45. On a donc traversé en 6h45. Bon timing...

Le paysage est superbe. J'essaie de faire des photos dans le porche de sortie mais mon appareil prend très vite de la buée. Tant pis, je rejoins les autres.

Je pensais qu'on s'arrêterait pour manger un bout mais non, on repart dare-dare pour rejoindre les voitures que des personnes bien aimables nous ont garé au parking de la Diau.

Grande rigolade pour se changer et le SQUAD nous offre quelques bières qui nous revigorent.

Au gîte, on apprend que les 2 équipes des Suspendus qui nous suivaient sont parties en même temps (à 7h30) et qu'une moitié du groupe a fait demi-tour..

On se fait un bon apéro et repas et on planifie d'aller déséquiper le gouffre du Ramoneur le lendemain.

Jeudi 04 novembre 2010 : Gouffre du Ramoneur

On apprend au matin que les Suspendus qui ont fait la traversée de la Diau la veille sont revenus vers 23h. Ils ont évité le bivouac..

On monte au Parmelan jusqu'au Chalet pour la dernière fois . La marche d'approche jusqu'au Ramoneur est facile, même route que pour l'entrée des 3 Bêtas mais moins longue. A la bifurcation entre la route de la grotte de l'Enfer et le chemin vers la Tête du Parmelan, Christophe nous quitte pour sa rando. Il est vrai qu'aujourd'hui, il fait encore grand beau et lui ne va pas s'enfermer dans un trou.








On est donc 5 à descendre. Vincent, Thibaut, Christian passent devant.







Le 1er puits de 120m est agrémenté de quelques déviateurs et composé de P25, P20, P35, P35.

A mi-parcours, Jacques, pas motivé, me prévient qu'il remonte..

Il faut faire attention car en tête de certains puits, il y a des éboulis. Cela peut faire mal..

Au bas de cette verticale et après encore un P7 et P8, à droite, s'étend la Salle du Silence, en cul-de-sac. Quelques blocs de glace transparents jonchent le sol. C'est vrai qu'ici il ne fait pas chaud.

Après une petite escalade, on parvient alors à la tête du puits de 80m, fractionnés par des Y en 4x20m. Ce n'est pas du plein pot mais on distingue bien la hauteur quand Vincent et Thibaut sont en bas. Ils sont allés rechercher la corde équipant le dernier puits vers la Grande Salle.

Je remonte presqu'immédiatement en prenant cette corde. Il n'y a que 3 kits pour fourrer toutes les cordes, ce sera un peu court.

Après les 4x20m, je marque une pause, un petit coup de Coca et de chocolat et je suis reparti. Il faut se faire les 2 x 35m. Pfff, ca fatigue. Ensuite, encore un P20, P25 et je distingue la lumière du jour. Jacques est là, à faire bronzette.

20 minutes plus tard les autres arrivent avec des kits hypergonflés. J'ai un peu honte de ce que j'ai remonté. Christophe et quelques autres spéléos de notre camp nous rejoignent. On retourne aux voitures toujours dans une température agréable.

Retour au gîte. Vincent Gerber et Laurence Remacle sont là pour les nouvelles de fin de camp.

En début de soirée, Boulon nous fait un debriefing de cette semaine de spéléo : globalement tout s'est bien passé, pas d'accident, des cavités de belles envergures ont été traversées, le temps a été exceptionnel. Tout le monde a pu y trouver son compte. Les camps fédéraux ont une réelle valeur ajoutée.



Vendredi 05 novembre 2010

Grand nettoyage qui se termine vers 9h : une équipe efficace de nettoyeurs avec quand-même pas mal de spectateurs..

Dans la voiture, on évoque les projets futurs interclubs (traversée du Verneau, Antre des Damnés..)

samedi 6 novembre 2010

Expé dans le système Bärenschacht, du 29 octobre au 2 novembre

Résumé des 4 jours de bivouac de Martin (bravo à lui) dans ce système complexe, en compagnie de B. Grandmont et de 3 spéléotes qui n'ont pas froid aux yeux :

Vendredi 29/10/2010
Je pick up Martin à la gare de Jemelle et nous fonçons plein gaz vers la Suisse. Nous arriverons vers1:40 au fenil à Beatenberg. Il fait frisquet mais sec. Les vaches sont déjà redescendues en vallée, ce qui nous laisse espérer une nuit moins agitée que la fois passée... Mais c'est sans compter les souris peu farouches. Elles nous mettent un ramdam toute la nuit... et nous aurons même l'honneur de les nourrir quasiment à la main le lendemain matin..
Bref, nous giclons vers 9:30 du fenil et arriverons à 13:10 au bivouac 4 du Petit Poucet.
Samedi 30/10/2010

Tanja est descendue le jour avant avec Sarah et Katrin. Elles ont logé à B1 et été prendre des échantillons d'eau pour Tanja. Nous avons rendez-vous avec elles à 13:30 au Petit Poucet, elles n'arriveront que vers 15:00. J'apprends que les deux plus jeunes ont passé , pour la première visite post siphon, les étroitures mouillantes sans combinaisons étanches ni pontonnière... ( ;-( )

Après avoir cassé une croûte, nous partons vers la salle du Mur Yale. Je veux revoir les plafonds avec nos Scurions. Au sommet du dernier puits, Katrin et Sarah décident de rentrer au Bivouac: il est vrai qu'elles remontent demain. Tanja les accompagnent. La salle du Mur Yale laisse entrevoir une possible suite a son extrémité Nord. Hauteur 20 à 30 m.


Martin et moi déséquipons tous les puits de la Galerie des Rastas et du Zef. On prend quelques photos. Seuls les deux premiers puits du

Zef (P

5 et P8) sont encore équipés.


Le soir: un riz royal nous attend... la gravité aura eu raison de la stabilité de la casserole sur le PeakOne.

Dimanche 31/10/2010

Les filles remontent vers 8-9:00, après un déjeûner léger.
Martin et moi enfilons nos combis étanchers et allons gravir le P6 à l'amont du Zef. J'avais oublié la sélectivité de l'étroiture montante pour y accéder.
L'escalade est réalisée rapidement et donne sur un nouveau P20. Il s'agit d'un dôme avec un somment en goulot de bouteille dans le grès dans lequel s'écoule le ruisseau. Le puits est assez arrosé. L'escalade ne me semble pas aisée, de plus on est assez loin du bivouac (1 heure 15) et l'étroiture sélective porte bien son nom... Nous baptiserons ce puits le "Puits du Point Topo 5 de la Galerie 720". Une cheminée annexe est remontée à la foreuse infructueusement.
Les plafonds de la galerie vadose (le méandre) sont torchés, en vain. Une quarantaine de mètres sont topographiés.
Lundi 01/11/2010
Topographie d un boyau fossile entre le point 714/4 et l'escalade dans les plafonds de la salle de la cascade de Paul. Oubli du décamètre et aller retour gratuit vers le bivouac pour Bernard.Le boyau fossile est de dimension confortable. La jonction se fait par un puits de très faible diamètre. Une soixantaine de mètres sont topographiés.Retour au bivouac, rangement du bivouac. Martin va rajouter un spit a la traversee au dessus du bivouac, au sommet des rampes.
Mardi 02/11/2010
Lever à 4:00 pour quitter le bivouac vers 7:00. Nous sortons vers 13:00. Crochet chez les Siegentaler pour admirer la famille composee de X membres +1.