lundi 12 avril 2010

Week-end de Pâques dans le Doubs, du 2 au 6 avril


2 avril

C'est au gîte de Bolandoz que 4 membres amis du GSCT (Benoit, Géry, Marc et Maxime) et moi-même avons rendez-vous avec Pierre (ULS), l'organisateur de ce stage.
Nous arrivons aux alentours de 2h du matin. Pierre, Benoit et Tom (tous trois ULS), arrivés plus tôt car partis d'Arlon, nous attendaient avec un petit verre de rouge de bienvenue.
Bien sympathique pour démarrer le weekend..
Vers 3h, tout le monde au lit (par ailleurs bien confortable)
3 avril
Levés sans trop se presser, nous avons opté pour la visite du Gouffre des Ordons (situé à proximité de Montrond-le-Château) afin de permettre à chacun de se dérouiller pour la suite du WE.
Il s'agit d'une grande cavité unique, très concrétionnée que l'on accède par un puits étroit de 6m suivi d'un puits qui s'ouvre dans le plafond de la cavité environ à 15 mètres de hauteur. Des spéléos nous ont précédés.
C'est Tom (seulement 14 ans!) supervisé par Pierre qui équipe :



Belle sensation en arrivant par ce plafond !
Ensuite, c'est de la marche sur 500-600m en admirant et photographiant les concrétions :





Certaines concrétions sont médusantes

Ou crémeuses


Les fameux tabourets

Une belle histoire de goutte :

De belles draperies


Et que de cierges
Une chose est sûre, on en a eu plein la vue..
A la remontée, on tombe sur un groupe d'allemands. Tom apercoit un appareil photo dans les herbes et rattrape les francais pour leur rendre.
Ensuite, retour au gîte en milieu d'après-midi et on sort tous les topos pour envisager les sorties du lendemain.
Un consensus est atteint. Benoit, Géry, Marc et John iront attaquer la Chenau II tandis que (et malgré le niveau d'eau que l'on peut supposer à ce moment de l'année) Pierre, Benoit, Tom et Maxime iront nager dans l'aquatique Chauveroche.
Comme on a encore bien le temps, on prépare tout le matériel.
La soirée sera faite d'un spaghetti bolognaise (accompagné d'un très bon Montepulciano d'Abbruzo apporté par Géry) et de dizaines d'histoires spéléos.
4 avril
Nous arrivons sur le site de la Chenau vers 10h, un panneau prévient "Gouffre à 400m".
Il ne fait pas très beau, on se change assez vite, on prend les kits et direction le gouffre.
Il porte bien son nom et a un aspect plutôt chaotique. Un arbre de bonne taille s'est effondré en travers de la dépression. Le sol de celle-ci est très boueux et instable et un ruisseau résurge et se réengouffre dans le puits.
Etant donné le niveau de difficulté, c'est Benoit qui se propose d'équiper cette cavité.

Pour ce gouffre d'entrée, la topo conseillait une C19 mais finalement Benoit utilisera 35m de corde pour atteindre le bas.



Et nous descendons un par un, attendant chaque fois que son prédecesseur est à l'abri au bas du gouffre.
Nous sommes alors au départ des 3 Chenau. Tout droit c'est Chenau II, à gauche Chenau III, en bas Chenau I.
Après le passage à côté du puits de Chenau I, le méandre commence.
Celui-ci est plutôt bas au départ puis on peut s'y tenir debout. Je trimballe un kit de cordes. Certains passages sont délicats et Benoit équipe certaines parties du méandre.
Après 70m dans ce méandre très sec vient le 1er puits (P18), Géry qui suit Benoit se propose de prendre le kit.
Ensuite, vient le P28.
Quand je suis en train de le descendre, j'entends des voix venant des hauteurs. On demande "qui c'est?" mais cela reste sans réponse. Une fois tous au bas, on voit descendre .. notre organisateur Pierre. Son groupe a dû abandonner l'idée de faire la Chauveroche, un débit trop important (1mcube/sec) en sortait.
On continue alors par la descente du P31. Ensuite nous descendons un ressaut que Benoit équipe avec la corde de secours qu'il lui reste.
On a alors rejoint la rivière et il y a 2 possibilités : soit la suivre (je m'y essaie ainsi que Tom mais ca mouille trop) soit désescalader un méandre. Le groupe trouve finalement un moyen de désescalader sans corde mais décide de ne pas aller plus loin car il faut encore que tout le groupe (nous sommes 8) remonte.
Après le P28, on prend notre casse-croute. A tour de rôle, après quelques victuailles, nous remontons.
Et nous repassons par le méandre qui me parait plus facile (je n'ai plus de kit) .
Ensuite, on réattaque la remontée du gouffre dans la caillasse boueuse et les branchages jusqu'au passage entre les 2 arbres (où il faut s'aider de la sangle..).
Au final, arrive Pierre qui a tout déséquipé
On se change et Benoit constate qu'il a reçu un message de Michel (du GSCT) qui nous annonce qu'il nous rejoint. Le GSCT sera en force..
Puis retour au gîte et Michel est bien là.
Puis Thierry (du CTS) appelle pour nous dire aussi qu'il arrive avec sa copine.
Et ce n'est pas fini : voyant nos affaires spéléos sécher dehors, un local (en combi spéléo dans sa voiture) s'arrête et entame la conversation. Il nous propose de nous montrer l'entrée de ses découvertes toujours en cours d'exploration qui se trouvent seulement à quelques centaines de mètres du gîte.
Nous reprenons une voiture et le suivons alors jusqu'au sommet d'une crête et là démarre sa cavité descendant à -110m que lui et un ami ont désobé à l'aide de 34 tirs. Tout est équipé et il ne voit pas d'inconvénient à ce qu'on la visite. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd..
En bas de cette crête, dans une doline, il y encore une autre cavité.
Ensuite nous rebroussons chemin avec les voitures et dans un fossé sur le côté de la route, un ruisseau s'engouffre sous la route. Il y a encore ici une cavité avec un développement d'au moins 1km.

C'est fou, le potentiel spéléo dans cette région..

Ensuite vient la préparation du repas : un bon boeuf au curry.
Et Thierry et sa copine sont alors arrivés.
La soirée sera un peu plus longue et de très très nombreuses histoires spéléos seront échangées.
Thierry en profitera pour nous parler du camp d'été interclub à la Coume-Ouarnède. Il restera au gîte pour la nuit avec sa copine car il y fait bien plus chaud que dans leur voiture. .
5 avril
Durant le petit-déjeuner, on forme 2 groupes : Géry, Marc, Michel, Benoit et moi iront explorer les 2 cavités que le spéléo local nous a conseillé la veille tandis que Pierre et Benoit, tout deux moniteurs, encadreront Tom et Maxime au Vauvougier.
Ensuite, Thierry et sa copine nous quittent.
A 10h, nous sommes à l'entrée de la cavité en haut de la crête et il faut ramper dans une fissure élargie sur 10m pour arriver au 1er puits.
Et les puits se succèdent (au moins 10) séparés par de courts méandres. Tout est (bien) équipé. Il y aura un parapluie (surplombant un puits d'au moins 15m) à négocier.
Finalement, nous atteignons le bas du dernier puits présentant quelques gours sur la droite et le méandre en cours de désob. Une chauve-souris voltige au-dessus de nos têtes.
Michel, qui s'oxygènera les poumons, fera un test de courant d'air dans ce méandre.
Marc scrutera quelques lucarnes dans ce dernier puits.
On est dehors vers 14h.
Comme il fait froid et que nous sommes mouillés (excepté Marc qui portait sa Texair) et que Géry craint d'avoir mal au dos, on décide de se changer, de se sustenter et de rentrer dare-dare au gîte. Marc a quand-même un goût de trop peu..
On dépose quelques affaires et on repart nettoyer notre matériel dans une rivière près de Cléron.
Puis nous retrouvons nos camarades de retour de Vauvougier. Tom et Maxime y ont tout équipé/déséquipé. Bravo à eux!
Le spéléo local de Bolandoz frappe alors à la porte pour avoir notre avis sur ses cavités. On lui offre un verre et nous échangeons quelques coordonnées.
Ensuite, le repas sera préparé (spaghetti sauce béchamel). On se régalera une fois de plus.
Le responsable du gîte nous rendra visite dans la soirée pour le paiement et nous racontera loooonguement les histoires locales.

6 avril

Pierre, Benoit, Tom et Michel iront faire encore une via ferrata tandis que le groupe de Braine prendra le chemin de retour (avec un nettoyage de cordes préalable)

Un tout tout bon weekend spéléo !

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