19/02 : L’expé reprend dans la région de Chiang Dao.
En fin d’après-midi, Denis/Nath/Kevin/moi (en 2 équipes) allons prospecter à l’est pour identifier les
sentiers qui doivent nous permettre d’atteindre les énormes dolines d’un
massif.
20/02 : Denis/Nath retournent sur le sentier de la
veille pour s’enfoncer d’avantage dans le massif. Taw/Kevin/moi allons
prospecter le nord du massif. Nous nous arrêtons dans un village dont les
habitants nous indique une perte à l’arrière de celui-ci. Celle-ci comporte
une salle et une faille étroite descendante qui ne sera pas explorée.
Etant donné l’absence du chef du village à notre
arrivée, nous nous engageons (d’abord en 4X4 puis à pied) sans son assentiment
sur les sentiers qui montent vers les dolines. Plusieurs sont inspectées. Le
soleil tape dur. Taw rebrousse. Kevin et moi continuons et bifurquons vers un
col.
Nous ne trouverons rien..
Au retour, nous repassons par la maison du chef de
village qui nous indique une cavité. Que nous trouvons après quelques zig-zags.
Son développement estimé est de 100 mètres.
Nous revenons à Chiang Dao où nous retrouvons Denis et
Nath qui sont allés assez loin et ont pu atteindre la lèvre des dolines
géantes. En chemin, quelques entrées de cavités ont été aperçues et un puits
est à descendre.
21/02 : Michel Isnard (ASBPT Nice), Amandine Laborde et Jean Charbonnel (Abîmes
de Paris) doivent nous rejoindre aujourd’hui. On ne programme donc pas de
longue journée. On se contente d’aller faire des exercices de décrochage dans
un arbre en bordure des massifs de Chiang Dao.
Au retour, on intercepte Michel dans le centre de
Chiang Dao. Le soir, je vais chercher Jean et Amandine à Chiang Mai. L’équipe est donc au complet.
22/02 : Nous retournons à
l’est de Chiang Dao guidés par Denis et Nath afin d’atteindre les dolines
géantes sensées contenir des pertes. Après le col, nous atteignons un canyon
descendant dans lequel se trouvent les entrée de cavités identifiées la veille.
On y laisse Amandine et Jean qui se chargeront d’inspecter tout cela et de
topographier si nécessaire.
Nous continuons et parvenons enfin aux dolines.
Nous descendons dans celle qui semble la plus prometteuse et tombons sur un
sentier de chasseur. Au bas de la doline, nous découvrons des arbres géants.
L’un d’eux a été équipé d’échelons en bois.
Nous nous séparons pour inspecter l’ensemble de la doline mais malheureusement nous n’y trouverons rien, même pas un point de perte. Le retour sera assez pentu. Nous retrouvons Jean et Amandine et scrutons encore quelques cavités aux prolongements trop limités.
Le soir, le moral n’est pas au beau fixe et je propose de changer de secteur le lendemain et de nous diriger au nord vers la frontière birmane pour ré-inspecter un système de cavités partiellement topographiées, liées à un temple bouddhiste.
Nous nous séparons pour inspecter l’ensemble de la doline mais malheureusement nous n’y trouverons rien, même pas un point de perte. Le retour sera assez pentu. Nous retrouvons Jean et Amandine et scrutons encore quelques cavités aux prolongements trop limités.
Le soir, le moral n’est pas au beau fixe et je propose de changer de secteur le lendemain et de nous diriger au nord vers la frontière birmane pour ré-inspecter un système de cavités partiellement topographiées, liées à un temple bouddhiste.
23/02 : Arrivés au temple, Kevin et Michel s’adressent
au moine présent qui les guide vers les entrées de cavités.
Michel nous confirme que c’est du gros et qu’il a aperçu un passage à faire en
escalade. Nous allons voir au préalable la cavité aménagée dans
le complexe du temple. Les dimensions sont agréables.
Puis nous décidons d’explorer les autres cavités en
deux équipes. L’une (Michel/Jean/John) ira du côté ouest dans une cavité
topographiée sur 500m avec arrêt sur rien et l’autre
(Denis/Nath/Amandine/Kevin) du côté est pour l’escalade et la vérification des
deux cavités qui s’y trouvent. Nous allons tous à l’entrée est et recherchons
l’entrée ouest de là. En suivant un sentier, nous trouvons un gouffre grillagé
et cadenassé mais ce n’est pas notre trou qui doit être plus bas. A
l’entrée se trouve un vestige de pompe. Nous nous engageons dans la cavité..
Quinze mètres plus bas nous touchons le plancher de la
cavité, garni de gours secs, la galerie principale est aux dimensions agréables
de dix sur dix mètres.
Nous allons parcourir cette cavité pendant plusieurs
heures. Après 800m environ les gours deviennent actifs et le parcours se fait
dans l’eau. Les côtés de la rivière sont agrémentés soit de banquettes soit
de plans inclinés qui mènent à des passages supérieurs. La galerie fait du vingt sur vingt mètres à certains moment. Le concrétionnement
est important avec de nombreuses coulées au-dessus de la rivière. Arrivés à un
point où la rivière est plus profonde, nous décidons d’arrêter..
A la sortie, nous entendons l’autre équipe. Ils n’ont
pas fait de grande trouvaille. La topo existante qu'ils ont suivi est assez fiable exceptée pour
la cavité inférieure qui est fortement concrétionnée et qui est reliée à la cavité supérieure.
Nous faisons croire que nous n’avons rien trouvé avant
de lâcher la mèche ce qui enchante tout le monde. Nous avons du pain sur la
planche pour les jours suivants..
24/02 : Kevin et Jean souhaitent se reposer
aujourd’hui et resteront à Chiang Dao. Nous retournons au temple en équipe
restreinte. Nous avons décidé de reprendre la topo depuis l’entrée. Michel,
Amandine et moi s’en chargerons tandis que Denis et Nath iront en pointe
explorer la cavité.
La topo de l’entrée nous demande de courtes visées, ce
qui n’est plus le cas par la suite. Notre plus longue visée sera de 58 mètres
dans le 1er kilomètre.
Vers 19h30, Denis et Nath nous rejoignent. Ce
qui me permet de prendre congés d’eux et de retourner à Chiang Dao, tandis
qu’ils resteront dans le temple pour la nuit. Cela ne pose en soi pas de
problème, Suthep (le moine) étant très accueillant et ayant les infrastructures
nécessaires (tentes, cuisine basique, toilettes turques). Sur le chemin du
retour, le passage du checkpoint se passe bien. Quelques mots de thai suffisent
à faire sourir les militaires..
25/02 : Denis/Nath/Jean/Amandine partent de
bonheur pour continuer la topo et l’exploration de la cavité. Kevin/Jean et moi
arrivons de Chiang Dao un peu plus tard. Nous portons la nourriture pour
sustenter les topographes. La partie sèche de la cavité, celle qui demande le
plus de crapahut, est maintenant balisée ce qui nous fait gagner du temps. Nous
dépassons le point atteint deux jours plus tôt. Pour Kevin c'est la découverte
totale. La cavité est superbe.
Nous vérifions les passages supérieures mais ce
ne sont souvent que des galeries qui recoupent les méandres. En certains points,
des amulettes de quelques cm à l'effigie de bouddha ou d'autres
divinités sont déposées. En d'autres, des modelages en
argile, plutôt religieux.
Après plus de deux heures de cheminement, nous sommes surpris d'apercevoir une corde et des pneus assemblés en échelle qui partent dans une cheminée.
Un peu plus loin nous retrouvons nos comparses devant un éboulis impressionnant. La galerie est à nouveau sèche et repart sur la droite. Le fond est par là à 200-300 mètres. Il s'agit d'une trémie traversée par un fort courant d'air. Je tente de trouver un passage mais sans succès, Michel/Jean/Amandine me rejoignent et nous cherchons une suite ensemble. Nous abandonnons et investiguons des passages supérieures plus en amont. Michel et moi déblayons une chatière que je franchis. Derrière, le passage continue de monter. La température augmente brusquement et l'air sent fortement le guano. Je me retrouve dans des volumes importants mais des blocs de la taille d'une maison menacent. J'abandonne et nous rejoignons les autres. Denis a fait une tentative d'escalade mais comme moi a été arrêté par des blocs titanesques. Pour terminer, nous escaladons l'échelle de pneus. Denis et Nath nous annoncent avoir trouvé une sortie.
Après 4 échelles de pneus, nous accédons a une grande salle qui doit faire 30-40m de diamètre et autant en hauteur. C'est une forêt de concrétions et sur un des côtés un passage amène à la sortie.
Nous sommes prudents car nous sommes en pleine jungle et proche de la frontière birmane. Nous ne restons pas trop longtemps et nous ré-engouffrons dans la cavité. Le retour prendra deux bonnes heures. Le soir, nous sommes tous à Chiang Dao.
Après plus de deux heures de cheminement, nous sommes surpris d'apercevoir une corde et des pneus assemblés en échelle qui partent dans une cheminée.
Un peu plus loin nous retrouvons nos comparses devant un éboulis impressionnant. La galerie est à nouveau sèche et repart sur la droite. Le fond est par là à 200-300 mètres. Il s'agit d'une trémie traversée par un fort courant d'air. Je tente de trouver un passage mais sans succès, Michel/Jean/Amandine me rejoignent et nous cherchons une suite ensemble. Nous abandonnons et investiguons des passages supérieures plus en amont. Michel et moi déblayons une chatière que je franchis. Derrière, le passage continue de monter. La température augmente brusquement et l'air sent fortement le guano. Je me retrouve dans des volumes importants mais des blocs de la taille d'une maison menacent. J'abandonne et nous rejoignons les autres. Denis a fait une tentative d'escalade mais comme moi a été arrêté par des blocs titanesques. Pour terminer, nous escaladons l'échelle de pneus. Denis et Nath nous annoncent avoir trouvé une sortie.
Après 4 échelles de pneus, nous accédons a une grande salle qui doit faire 30-40m de diamètre et autant en hauteur. C'est une forêt de concrétions et sur un des côtés un passage amène à la sortie.
Nous sommes prudents car nous sommes en pleine jungle et proche de la frontière birmane. Nous ne restons pas trop longtemps et nous ré-engouffrons dans la cavité. Le retour prendra deux bonnes heures. Le soir, nous sommes tous à Chiang Dao.
26/02 : C’est une journée de repos. Toutefois,
les courageux Michel et Amandine souhaitent continuer la topo en fin de
journée. Nous les reconduisons au temple en fin d’après-midi. Kevin et moi
allons inspecter un autre massif à proximité. Nous visitons un temple fréquentées uniquement
par des nonettes, d'une propreté impeccable. Le temple est aménagé dans une cavité phréatique.
Nous leur demandons où trouver la cavité qui nous préoccupe mais sans succès. Plus loin sur la route, même résultat, personne ne connait cette cavité. On trouve nous-même la piste qui nous mène au massif. Là, un "local déguisé en militaire" nous confirme six entrées dans le massif.
Mais nous rentrons, la nuit tombant. Denis et Nath sont allés se relaxer aux « Hot Springs » au nord de Chiang Dao.
Nous leur demandons où trouver la cavité qui nous préoccupe mais sans succès. Plus loin sur la route, même résultat, personne ne connait cette cavité. On trouve nous-même la piste qui nous mène au massif. Là, un "local déguisé en militaire" nous confirme six entrées dans le massif.
Mais nous rentrons, la nuit tombant. Denis et Nath sont allés se relaxer aux « Hot Springs » au nord de Chiang Dao.
27/02 : Nous revenons au temple avec l’intention
d’y rester plusieurs jours mais sans Jean qui s’est endommagé l’orteil entretemps. Nous
sommes toujours aussi bien accueillis par Suthep. Il a aujourd’hui d’autres
visiteurs qui y viennent en retraite.
Michel/Amandine sont déjà partis. Nous les rattrapons
100 mètres avant le puits aux pneus. Kevin et moi allons ré-inspecter le fond.
Cette fois-ci, je déplace des blocs dans l’éboulis et je progresse dans une
galerie … qui me ramène à mon point de départ. Nous abandonnons non que cela
soit impossible à désober mais nous sommes tout-de-même à 3km de l’entrée et
les services de secours sont inexistants dans la région. Denis et Nath
ont équipé le puits aux pneus. Ensuite, nous rentrons. A la sortie, nous constatons que la colline
adjacente est en train de brûler et les bambous éclatent tels des coups de
feu. Toute la soirée, nous entendons une musique lancinante
voire planante venant du village voisin. Après le repas, par curiosité, je m'en
vais tout seul prendre la route jusqu'au col d'où l'on peut apercevoir le
village. Je suis captivé par cette musique faite de percussions étranges.
Autour de moi dans le noir, on perçoit bien la vie qui grouille, marche,
scrute. Cela court dans les arbres. J'en reste là pour aujourd'hui car j'ai les
jambes cassées..
28/02 : Michel/Amandine/Kevin partent de bonheur
pour la topo. Denis/Nath et moi temporisons. On se demande comment atteindre la
sortie de la cavité proche de la frontière par la surface. Nous revenons au village à
proximité et suivons la route qui se rapproche de la frontière mais le garde du
checkpoint nous y arrête et ici de manière plus intransigeante qu’aux
autres checkpoints. Au retour, nous passons devant le complexe d’un autre
temple dans lequel une entrée à notre cavité est sensée se trouver. C’est noir
de monde aujourd’hui. Nous n’y restons pas.
Au temple, nous entamons une discussion avec Suthep
qui nous propose de nous faire escorter par les militaires du coin. Les
topographes réapparaissent et n’ont pas pu faire leur travail, un brouillard
dense emplissant la cavité. La nuit, il fait assez froid et le brouillard est
persistant le matin. Si on tient compte des fumées produites par les brûlis et
le fort courant d’air, cela fait assez de facteurs qui peuvent expliquer ce
brouillard.
Les militaires nous rejoignent au temple. Suthep
parlemente mais n’obtient pas leur accord pour nous escorter. Nous repartons vers un massif
entrevu par Kevin et moi deux jours plus tôt. Mais la chaleur et la difficulté
à trouver les entrées ont raison de nous..
Nous décidons alors
de passer aux Hot Springs, ce qui revigore la plupart d'entre-nous.
01/03 : Ce matin, nous sommes prêts à faire
l'aller-retour une dernière fois afin de terminer la topo, de dépolluer
(vieilles piles, balises, bouteilles laissées par nous et les locaux) et de faire quelques
photos. Suthep approche et nous montre un schéma sur un papier. Il nous
explique qu'il sait comment atteindre la sortie de la cavité que nous explorons mais une autre
également de toute beauté. Nous le suivons avec nos gps actifs..
Après une demi-heure il ne s'y retrouve plus suite aux nombreux brûlis qui masquent les chemins. Un coup de téléphone suffit à le ré-orienter. Il s'arrête à nouveau. On entend des chiens et de la volaille.. Il disparaît pendant quelques minutes pour réapparaître accompagnés des militaires que nous avions rencontrés la veille. En un temps très court, nous atteignons la cavité recherchée. Mais nous lui demandons de nous montrer l'autre cavité. Nous atteignons une doline dans laquelle s'ouvre un plan incliné.
La cavité est longitudinale. Je pars en éclaireur à son extrémité qui ... n'en est pas une. La cavité s'élargit et est fortement concrétionnée. Les autres me rejoignent. Nous allons y passer une bonne heure pour prendre des photos mais aussi pour la topo.
Les militaires nous demandent de clôturer car nous ne sommes pas en zone sûre. Avec regret, Amandine et Michel doivent abréger la topo. Nous faisons demi-tour et retournons dans notre cavité. On passe le temps qu'il faut pour photographier et topographier la salle supérieure. Denis/Michel/Amandine reprenne la topo de la galerie principale tandis que Nath/Kevin et moi retraversons la cavité afin de faire quelques photos.
Nous sortons vers 23h15 et les autres tout au plus un quart-d'heure plus tard. Nous sommes tous ravis de cette journée.
Après une demi-heure il ne s'y retrouve plus suite aux nombreux brûlis qui masquent les chemins. Un coup de téléphone suffit à le ré-orienter. Il s'arrête à nouveau. On entend des chiens et de la volaille.. Il disparaît pendant quelques minutes pour réapparaître accompagnés des militaires que nous avions rencontrés la veille. En un temps très court, nous atteignons la cavité recherchée. Mais nous lui demandons de nous montrer l'autre cavité. Nous atteignons une doline dans laquelle s'ouvre un plan incliné.
La cavité est longitudinale. Je pars en éclaireur à son extrémité qui ... n'en est pas une. La cavité s'élargit et est fortement concrétionnée. Les autres me rejoignent. Nous allons y passer une bonne heure pour prendre des photos mais aussi pour la topo.
Les militaires nous demandent de clôturer car nous ne sommes pas en zone sûre. Avec regret, Amandine et Michel doivent abréger la topo. Nous faisons demi-tour et retournons dans notre cavité. On passe le temps qu'il faut pour photographier et topographier la salle supérieure. Denis/Michel/Amandine reprenne la topo de la galerie principale tandis que Nath/Kevin et moi retraversons la cavité afin de faire quelques photos.
Nous sortons vers 23h15 et les autres tout au plus un quart-d'heure plus tard. Nous sommes tous ravis de cette journée.
02/03 : Nous faisons nos valises. Pendant que Nath et Denis vont se procurer une bombonne de gaz afin de la remettre à Suthep, nous avons encore quelques
échanges avec lui. Il nous emmène une dernière fois dans la cavité aménagée
en temple. Amandine se voit recevoir un cristal. Au retour de Nath et Denis, nous le remercions pour son
hospitalité et nous prenons congé de lui. Nous retournons à Chiang Dao où nous
retrouvons Jean qui commençait à s’impatienter de nous revoir . La
journée sera très relaxe.
03/03 : Kevin s’en va aujourd’hui, nous le remercions
vivement pour sa participation. Ensuite, nous prenons la route qui monte entre
Doi Chiang Dao et Doi Nang. Nous devons nous affranchir du droit d’entrée à
cette zone protégée. Nous faisons une pause casse-croute et passons le col.
Au-delà sont installés les villages Lisu. Nous entrons dans le premier et
questionnons les personnes que nous y trouvons. Elles nous confirment qu’il y a
des cavités de l’autre côté, à proximité du village en contrebas. L’un des Lisu
émeché nous accompagne, nous prenons la piste raide qui descend vers le village
et discutons avec les quelques villageois présents. Ils nous confirment qu’ils
peuvent guider mais plus aujourd’hui étant donné la température. Nous
reprenons la route vers l'ouest et l’envie de jouer de la machette et de
grimper nous reprend lorsque nous apercevons une cavité en hauteur. Les affleurements sont rapidement atteints.
Nous tombons sur une cavité à la base des parois. Celle-ci est de petite taille
mais présente d'intéressantes zones cristallisées traversées par des
boyaux (ancienne circulation hydrothermale?).
Au-dessus de nos têtes, une dizaine de nids d'abeilles nous barrent le chemin. Denis tente quand-même une escalade, moi d'un autre côté, sans résultats pour les deux. On en reste là et rejoignons Chiang Dao.
Au-dessus de nos têtes, une dizaine de nids d'abeilles nous barrent le chemin. Denis tente quand-même une escalade, moi d'un autre côté, sans résultats pour les deux. On en reste là et rejoignons Chiang Dao.
04/03 : Nous
revenons au village Lisu. Nous avons pu passé le checkpoint sans payer
aujourd'hui, nous sommes reconnus.
Dans le
village, nous négocions les prix. Nous ferons deux équipes car d'un côté, une
cavité connue est à revisiter, de l'autre il y aurait un puits profond. Je
choisis cette dernière option avec Denis et Nath. Le guide Lisu nous parle de trente
minutes de marche (?). Après s'être sustentés, les guides sont prêts et nous sommes
surpris de voir que nous avons deux guides.
En chemin, ils nous annoncent qu'il y a deux sites à voir. Après plus de nonante minutes de marche plutôt verticale, nous atteignons enfin ce qui semble être une perte non active. On leur demande de poursuivre. Nous longeons une ravine et gagnons encore deux cent mètres de dénivelée.
En chemin, ils nous annoncent qu'il y a deux sites à voir. Après plus de nonante minutes de marche plutôt verticale, nous atteignons enfin ce qui semble être une perte non active. On leur demande de poursuivre. Nous longeons une ravine et gagnons encore deux cent mètres de dénivelée.
Nous
arrivons à l'entrée d'un puits large de 5 mètres. La chute d'un caillou
confirme que c'est profond. Denis équipe et disparaît dans les profondeurs.
Il doit rabouter ses 2 C35. Nath suit. Les 90 mètres de corde ont été placés et ça continue sur une verticale de 50m. Malheureusement il n'y a plus de cordes et ... d'air. Nath rebrousse. Denis remonte à son tour et confirme la qualité de l'air. Et se fait piquer par une abeille qui s'est glissée subrepticement dans son pantalon.
Il doit rabouter ses 2 C35. Nath suit. Les 90 mètres de corde ont été placés et ça continue sur une verticale de 50m. Malheureusement il n'y a plus de cordes et ... d'air. Nath rebrousse. Denis remonte à son tour et confirme la qualité de l'air. Et se fait piquer par une abeille qui s'est glissée subrepticement dans son pantalon.
On
rebrousse vers la perte en contrebas. Les guides essaient alors de nous
arnaquer en nous demandant 10 fois plus que ce qui était convenu. Nous ne
sommes pas d'accord mais comme ils sont deux, on leur donne un petit
extra.
Denis équipe et descend dans la perte, muni de sa
machette. Des myriades de faucheux recouvrent les parois.
Denis ne va pas bien loin étant donné la présence de gaz, une nouvelle fois. Nous reprenons le chemin du retour et bénéficions d’une vue superbe sur le massif de Chiang Dao.
On retrouve Michel/Amandine/Jean qui ont pu ré-explorer la cavité prévue mais sa configuration fait qu’il y a peu d’espoir de découvrir des continuations. Retour sans trop d’enthousiasme à Chiang Dao où en soirée nous profitons du début des festivités liées à la pleine lune .
Denis ne va pas bien loin étant donné la présence de gaz, une nouvelle fois. Nous reprenons le chemin du retour et bénéficions d’une vue superbe sur le massif de Chiang Dao.
On retrouve Michel/Amandine/Jean qui ont pu ré-explorer la cavité prévue mais sa configuration fait qu’il y a peu d’espoir de découvrir des continuations. Retour sans trop d’enthousiasme à Chiang Dao où en soirée nous profitons du début des festivités liées à la pleine lune .
05/03 : Etant donné la température qui s’élève rapidement ce
matin et la motivation plutôt moyenne, nous nous contentons d’aller visiter la
grotte de Chiang Dao. Nous allons vers la zone des siphons. Nath se mouille pour
dépasser une laisse d’eau mais ne va pas plus loin, les suites n’apparaissant
pas évidente.
Au retour, je m’engage dans les niveaux supérieurs. Les volumes sont plus importants que dans les galeries de l’étage inférieur mais l’air y est irrespirable. Je rejoins mes camarades..
Au retour, je m’engage dans les niveaux supérieurs. Les volumes sont plus importants que dans les galeries de l’étage inférieur mais l’air y est irrespirable. Je rejoins mes camarades..
La suite de la journée sera très calme. Nous préparons
nos sacs pour quitter Chiang Dao le lendemain.
06/03 : En route vers Chiang Mai, nous nous arrêtons au
Elephant Center de Chiang Dao. Nous ne sommes plus trop en mode spéléo.. Je
reste à la voiture.
Puis nous reprenons la route et déposons nos affaires dans une guesthouse défraichie de Chiang Mai. L’après-midi, chacun vaque à ses occupations. Nous nous retrouvons le soir pour un dernier verre au "John's bar" d'abord puis pour d'autres derniers verres dans un bar reggae ... ce qui clôture l'expé.
Puis nous reprenons la route et déposons nos affaires dans une guesthouse défraichie de Chiang Mai. L’après-midi, chacun vaque à ses occupations. Nous nous retrouvons le soir pour un dernier verre au "John's bar" d'abord puis pour d'autres derniers verres dans un bar reggae ... ce qui clôture l'expé.
Bilan : les topographies doivent encore être
faites mais la cavité proche de la frontière birmane est le plus beau résultat
non seulement en termes de développement mais également en termes d’esthétique et d'intérêt karstologique. Cette cavité devient la plus longue du district après la grotte touristique de Chiang Dao.
Les massifs à l’est de Chiang Dao n’ont pas semblé prometteurs, tout au moins au niveau des dolines. Les pertes mentionnées comme actives ne l’étaient pas.
Le massif de Doi Nang, voisin de Chiang Dao, qui était un des objectifs de l'expé n'a été qu'effleuré. Il est difficile de juger du potentiel de ce dernier. Les résurgences ne semblent pas se trouver sur son côté ouest.
L’expédition s’est globalement bien déroulée et ramène un résultat raisonnable pour la Thailande.
Merci à l'UBS et aux membres de l'ESB pour leur soutien, qu'il soit financier ou moral.
Les photos de cet article sont d'Amandine Laborde, Nathalie Witt, Michel Isnard et moi-même. Elles appartiennent à leurs auteurs.
Un rapport détaillé de l'expédition suivra.
Les massifs à l’est de Chiang Dao n’ont pas semblé prometteurs, tout au moins au niveau des dolines. Les pertes mentionnées comme actives ne l’étaient pas.
Le massif de Doi Nang, voisin de Chiang Dao, qui était un des objectifs de l'expé n'a été qu'effleuré. Il est difficile de juger du potentiel de ce dernier. Les résurgences ne semblent pas se trouver sur son côté ouest.
L’expédition s’est globalement bien déroulée et ramène un résultat raisonnable pour la Thailande.
Merci à l'UBS et aux membres de l'ESB pour leur soutien, qu'il soit financier ou moral.
Les photos de cet article sont d'Amandine Laborde, Nathalie Witt, Michel Isnard et moi-même. Elles appartiennent à leurs auteurs.
Un rapport détaillé de l'expédition suivra.
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