mercredi 28 juillet 2010

Traversée du système Bretaye, le 25 juillet

C'est suite à une très sympathique invitation de la part de Paul DeBie que nous nous sommes retrouvés à 11, 6 Avalon + 1 GSCT(Géry) + 2CTS (Thierry, Thibaut) + 2 ESB (Martin et moi) pour cette traversée plutôt renommée point de vue difficulté.

Nous nous sommes scindés en 2 groupes. Et nous (UBS) avons eu l'honneur d'avoir Paul pour guide.

Paul nous a proposé de faire la traversée depuis l'aval, ce qui nous fera commencer par les plus grandes difficultés (mais même pas lui ne s'en doutait à ce moment-là).

En effet, les niveaux d'eau de la grotte en aval sont aujourd'hui plus élevés qu'en amont suite à l'ensablement augmentant d'année en année et au faible débit en amont, dixit Avalon.

Après un bref rappel de l'historique de la découverte et de quelques caractéristiques (recoupement de méandre, calcaire givétien, débit 1l/sec) de la cavité, nous nous y engouffrons.

Assez rapidement, nous rencontrons l'eau. Nous avons tous une néoprène (mais pas de la même épaisseur..) et celle-ci est absolument indispensable ici (avec une cagoule!)

Et nous butons sur la 1ère difficulté : le passage des "Pieds Humides" va devoir se faire en apnée. Paul y va en 1er (il avouera plus tard qu'il a quand-même un peu douté). Ensuite, il nous aide successivement en nous tirant par les pieds.

Ouf, c'est passé pour tout le monde.

Ensuite, la 2ième difficulté se présente devant nous : le Siphon de la jonction, 10 mètres de long entrecoupés de diaclases transversales. A certains endroits, il y avait max 2cm d'air ! On va tous lécher la voûte..Après ce passage, plusieurs d'entre-nous ont un peu de vertige. L'eau froide (12°) qui rentre dans les oreilles en position horizontale provoque cela, parait-il.

La suite sera plus facile, excepté les étroitures assez "morpho" pour certains.

Arrivé à l'entrée du Passage du Président (6 mètres de long, habituellement inondé), nous entendons l'autre groupe. Cela nous rassure pour la suite. .

Là, le niveau est raisonnable et puis de toute façon, on est rôdé...

Après quelques grandes et hautes salles (dont certains plafonds ne sont pas encore explorés), un superbe pont de calcite (à l'origine encore bien plus important) et les amas de boue présentant des trous de souris (théorie de Paul, des souris troglobies ??), nous arrivons au passage Harakiri, réputé pour sa difficulté (8 mètres de long et peu de place pour l'air habituellement).

Mais aujourd'hui, cela passe facilement!

Ensuite, Paul nous a emmené faire une diversion, avant d'aller vers la sortie, vers un second réseau qui se rapproche très fort de l'extérieur (moins de 10m).

Il remarque alors que le niveau d'eau d'un passage est assez bas et je le suis jusqu'à une salle comportant 2 départs mais à désobstruer. J'ai dû le tirer par les pieds pour qu'il puisse sortir d'un de ces boyaux..

Ensuite, nous revenons vers le chemin principal et nous arrivons à la sortie, vraiment heureux d'avoir pu réussir cette traversée!!

On ne peut que faire chapeau bas devant le travail impressionant accompli par Avalon pour découvrir et désobstruer (dans des conditions aquatiques rudes) ce réseau et le parcours de la traversée.

Voir le compte-rendu de l'équipe Avalon qui a fait la traversée en sens opposé et qui l'a réussie haut la main:

http://scavalon.blogspot.com/2010/07/ambiance-aquatique.html


+ voir la 2ième partie de cette vidéo plutôt réaliste de ce que nous avons vécu:

http://www.youtube.com/watch?v=77A1nncZHKw


Moi, en tout cas, cette traversée m'a bien plu de part son originalité et les sensations qu'elle procure.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire