lundi 26 mai 2014

Prospections en Thailande

Ayant dû abandonner le but initial de prospecter un massif vierge culminant à 1500 mètres dans la province de Chiang Mai, je me suis concentré sur des massifs karstiques situés dans la province de Loei.

Cet article en relate les prospections.

Dans certains cas, je préciserai la localisation des cavités, dans d'autres, je me contenterai de citer le district concerné.

Les personnes souhaitant avoir plus d'informations peuvent me contacter via l'adresse du club (voir lien à droite de cette page)

Je dédie cet article à mon beau-père qui suite à des complications de santé, après mon retour en Belgique, est tombé dans un état comateux assez avancé. Ses chances de s'en sortir sont aujourd'hui peu élevées.

31/03/2014

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Martin Ellis dans un parc forestier du district de Loei. J’y avais déjà fait une visite plutôt intéressante il y a 2 ans.

Martin est la personne qui maintient l'inventaire karstique de la Thaïlande et son club a récemment pu faire monter le record de profondeur à -500m.

Comme lui, je suis accompagné de mon épouse et mon beau-neveu (Coco) est présent également.

Vu qu'il fait torride (38°), nous n'allons pas nous engager dans le parc mais rester en bordure pour inspecter une entrée évidente que l'on peut apercevoir de la route.

Un temple est en cours d'aménagement et un sentier bétonné permet de se rapprocher des parois.

Nous trouvons une source (un griffon) qui alimente un ruisseau. Nous sommes assez étonnés car ce n'est pas du tout indiqué sur les cartes topographiques récentes.

Et nous nous rapprochons de notre porche. Nous n'allons pas pouvoir l'atteindre. Mais nous trouverons quelques fissures et petites cavités pénétrables.

Une fois sur un pseudo col entre 2 tours karstiques, j'indique à Coco de vérifier l'autre versant car je me souviens que de la route, quelques orifices sont visibles de ce côté-ci  et bingo, une entrée verticale est présente.

Je peux dés-escalader sur 6 mètres et me retrouve dans une diaclase. Il y a du concrétionnement bien blanc, pas du tout souillé.


Je vais parcourir plus ou moins 100 mètres, il y a quelques petites salles. Et cela continue tout droit ainsi que vers le bas.

Mais je fais demi-tour car personne ne peut me suivre ici..

Je rejoins le groupe qui a du mal avec la chaleur. Moi aussi... et je me déverse des bouteilles d'eau sur la tête.

Martin nous propose d'aller vérifier d'autres sites dans le même district.

Nous nous rendons à la grotte-temple Pyia.

Celle-ci est accessible via quelques séries de marches verticales. Il s'agit d'une grande salle de 40 mètres de haut, autant de large.


Martin pensait qu'il y avait un méandre dans sa partie droite encore à explorer mais nous ne trouvons rien.

Il y a également une cavité Piya 2 mais celle-ci est cadenassée.

Nous continuons vers une autre grotte-temple (Pha Sa Liang). Le site est abandonné. Le moine serait décédée récemment. La seule cavité que nous visitons est infestée de chauves-souris (des centaines dans une galerie de 30 mètres).

Cela vole en tout sens et c'est irrespirable.

Si le moine faisait ses méditations dans cette cavité, on peut comprendre que sa santé se soit dégradée.

Nous en resterons là toujours exténués suite à la chaleur..

01/04/2014

Aujourd'hui à nouveau, nous avons rendez-vous avec Martin au temple-grotte de Khuhawari dans le district de Wang Saphung.

Comme souvent en Thailande, il faut commencer par gravir quelques dizaines de marches pour atteindre les cavités ce qui en facilite grandement l'accès et ce qui permet de s'échauffer (pour autant que ce soit nécessaire)

Il y a 4 cavités renseignées.

Nous commençons par la gauche et avons la surprise de parcourir une cavité ayant de beaux méandres spacieux sur 150 à 200 mètres. Elle n'est pas encore topographiée.

La deuxième est cadenassée et la troisième sans intérêt.

La dernière est la plus grande et traverse la montagne. Martin m'a proposé de m'attaquer à un puits soufflant.

Nous nous engageons dans l'entrée quelque peu spacieuse.. Il y a du concrétionnement.



Nous déambulons à l'aise sur 400 mètres dans une galerie agréable de 10 mètres en largeur.

Nous arrivons à un carrefour et nous prenons à gauche ce qui nous amène à la sortie de l'autre côté du massif. 

Nous revenons au carrefour et prenons à droite dans une galerie dont le sol est tapissé d'anciens gours.

Et nous prenons à droite à nouveau. Et Martin nous indique un boyau étroit.

Coco et moi s'y engouffrons. Celui-ci nous amène dans une salle et je trouve le puits soufflant.

Martin et Sunanta nous rejoignent et je m'équipe pour attaquer la descente. 

Après nettoyage, je peux descendre le puits de quelques mètres et sur la gauche, cela redescend de 15 mètres mais je prends à droite par un R3 puis un plan incliné jusqu'à une verticale de 10 mètres mais ma corde est trop courte. Je remonte...

On retourne derrière le boyau pour casser la croûte et je reprends mon explo.

Cette fois, je peux toucher le fonds. Je descends un R2 et à gauche il y a une galerie rectiligne au plafond parfaitement plat sur 30 mètres. Mais je continue tout droit sur un plan incliné remontant qui m'amène à un replat et il faut grimper maintenant mais deux blocs menacent, je ne tente pas l'escalade... D'ici on sent clairement l'air frais extérieur. La sortie ne doit donc pas être très loin. D'après la topo, il apparaît que l'on se rapproche bien de la frontière du massif. 

Je rejoins Coco qui m'attendait en haut et nous reprenons le chemin du retour. A 100 mètres de la sortie, nous tombons sur un serpent de type Cave Racer, prédateur des chauves-souris.



Après cette sympathique rencontre, nous redescendons vers les voitures et nous dirigeons vers la cavité aquatique sur la droite. Un barrage est en construction, ce qui entraîne une inondation anormale de l'avant de la cavité et les étroits passages encore non-explorés sur la droite ne sont plus accessibles sauf si on accepte de se mouiller dans une eau plutôt lugubre..


Je farfouille et parviens à trouver une galerie qui m'amène derrière la zone inondée et je gagne la galerie principale qui est garnie de gours actifs. La galerie s'abaisse et se transforme en laminoir de 50cm de haut sur 4 mètres de large mais la boue est de plus en plus présente. Je parcours au moins 100 mètres. Il y a ici un fort courant d'air. Et j'atteins une diaclase qui me permet de me redresser enfin. Mais je fais demi-tour.

En fait, un siphon termine la galerie et quelques cheminées se dressent encore sur le parcours. La topo indique que le courant d'air vient d'une galerie étroite latérale.

Ceci terminera la journée.

Voir la topo en partie en draft :


04/04/2014

Aujourd'hui, nous serons 4 : mon épouse, sa soeur, son neveu et moi. Une journée familiale en somme..

Nous nous focaliserons sur un massif calcaire situé dans le district de Nong Hin.

Pour commencer, nous passons par un site touristique qui est un enchevêtrement de petits canyons et de cavités trépanées, fruit d'une karstification intense.

Un guide nous aidera à déambuler par les points importants du site. Et nous explique qu'une nouvelle cavité a été découverte plus en altitude.

Ce site est plutôt intéressant d'un point de vue minéralogique et botanique. La morphogenèse serait intéressante à déterminer.






Avant de partir, je m'en vais explorer la cavité qui sert de temple. Il y a également une cavité supérieure accessible par une échelle.

La cavité est garnie de nombreux néons et des bouddhas sont présents dans chaque petite salle.
Tout au plus 100-150mètres de développement mais rien de particulier. 


Nous reprenons la route et nous nous arrêtons pour dérober quelques mangues bien fraîches. J'attends dans la voiture et constate qu'il y a un gros rocher sur la droite qui cache une construction.

Il y a un écriteau que je me fais traduire. C'est un temple-grotte. Son nom indique qu'il est en hauteur.

Il ne m'en faut pas plus..

Le site est abandonné. Seuls quelques chiens gardent les lieux mais ne sont pas agressifs.

Nous prenons les escaliers qui nous mènent à une première cavité sans intérêt qui sert de site funéraire.

Nous continuons le cheminement qui est de plus en plus verticale.


Nous atteignons un canyon et sur la droite, un bouddha défend l'entrée d'une cavité. 


Je m'y engouffre..
Et ceci me mène à un deuxième canyon dont le sol est jonché de blocs acérés. Je m'y engage mais ne distingue pas de cavité. Je fais alors demi-tour et constate que je ne sais plus par où je suis venu.

Je descends entre deux blocs et rejoins une galerie qui me mène à un cul de sac garni d'un bouddha.

En réfléchissant, je retrouve mon chemin. J'appelle les autres mais il n'y a aucune réponse.

Je les retrouve en haut des marches...

Nous continuons la route et à nouveau j’aperçois une entrée de cavité sur la droite.

Je parcours cette cavité dans sa galerie principale. Au maximum 110 mètres de développement et sur la gauche de l'entrée, je trouve un méandre qui me mène à un canyon, toujours cette même configuration.

Au-delà, il y a certainement des découvertes à faire mais il m'est impossible de m'y engager seul.

Six cents mètres plus loin, je distingue un ruisseau entre la route et les parois verticale. Je gare rapidement le véhicule et découvre qu'il s'agit d'un collecteur qui résurge. Une entrée permet de se rendre au bord de cette rivière souterraine assez profonde dont on distingue les 50 premiers mètres. Voilà un site intéressant.

En regagnant la voiture, je me rappelle que Martin avait relaté l'expé de plongeurs qui avaient pu parcourir 400 mètres avec arrêt sur rien. Il y a de grande chance que ce soit cette cavité (ce fut confirmé par après).

Le long de cette route de terre, d'autres trous sont encore visibles.

Nous arrivons alors sur une route plus fréquentée, passons par une point de vue, cassons la croûte. Les massifs sont de toute beauté par ici.


Et nous atteignons le dernier objectif. Une cascade dont l'eau est réputée provenir d'une résurgence.

Nous profitons du site

Et je tente de remonter le cours du ruisseau mais personne ne me suit et il se fait tard..

Ce sera pour une prochaine fois.


06/04/2014

Nous avons rendez-vous une fois de plus avec Martin qui est venu seul aujourd'hui.

Nous venons tous deux revoir le site de Pha Sawan dans le district de Pha Khao.

Martin en a fait une belle topo et il y encore quelques points d'interrogations (dont certains que j'avais laissé en suspens il y a deux ans). Notamment, nous recherchons une connexion entre la grotte supérieure et inférieure.

Après une montée assez éreintante suite à la chaleur, nous parvenons à la cavité supérieure et nous arrêtons devant une entrée soufflante que je connaissais mais que Martin n'avait pas encore exploré. Mais nous décidons d'explorer tout d'abord le fond de la doline qui transperce le massif.

Après quelques minutes, je découvre deux salles de taille moyenne sur la périphérie mais sans continuation et je parviens à m'introduire entre les blocs qui jonchent le sol. Néanmoins, aucune tendance verticale ne se dégage..

On abandonne cette prospection et nous engageons dans l'entrée soufflante qui nous ramène vers un départ de puits soufflant, un autre méandre est également visible en contrebas. Cela va être à moi de jouer. Ce n'est pas bien haut, j'équipe et je descends 15 mètres et parcours une galerie qui descend encore. Surprise, au fond, il y a des graffitis Thaï et deux tongues sont abandonnées. En revenant, je trouve un plan incliné accessible par une petite escalade et ceci me ramène vers la grande salle principale de la cavité. Martin s'en était douté et me rejoint par cette voie.



Je trouve un autre puits mais il mène à la même galerie. J'équipe encore également un ressaut pour descendre dans le méandre aperçu dès le départ mais encore une fois je tombe sur la même galerie..

C'est assez décevant car c'est dans cette zone que l'on espérait trouver la connexion entre les deux cavités principales.

Martin nous quitte mais je décide d'aller vérifier la cavité qui se trouve tout en haut du massif dont un puits est non descendu. Martin et moi pensons qu'il y a une connexion avec la cavité sous-jacente.

Quelques minutes plus tard, je retrouve cette cavité dont l'entrée est défendue par une fine racine.
A l'intérieur, une épaisse racine au sol suit exactement la galerie sinueuse sur 20 mètres.
Et j'équipe le départ du puits qui est accédé après une désescalade. C'est très étroit et après 3 mètres je touche le fond et il n'y a aucune continuation... C'est très surprenant.

Je ressors et grimpe au plus haut du massif. La vue est aérienne et la doline apparaît clairement ici.

Tout est très acéré. Il y a un petit canyon sur la gauche mais je n'ai pas le temps de prospecter davantage et je fais demi-tour.



Voir la topo à jour. La zone explorée est le nord de Tham Yai Pha Sawan et LO0139


08/04/2014

Aujourd'hui, nous retournerons dans le district de Nong Hin et nous commencerons par explorer le nord du massif en partie visité quelques jours plus tôt. En effet, d'après les cartes, certains ruisseaux semblent sortir du massif...

Je vais assez vite déchanté et comprendre qu'il ne s'agit que de canaux d'irrigations qui sont pratiquement secs.

Tant pis, nous continuons vers l'ouest vers un village qui semble doté de quelques sources.

Nous parvenons à un temple et discutons avec un résident qui nous explique qu'il n'y a aucune cavité dans le coin et qu'il y a bien une source dans le village mais sortant du sol .

Nous repartons vers le sud du massif..

En chemin, nous faisons un crochet par une cascade dont les sources sont à identifier..

Nous faisons un deuxième crochet par un temple-grotte. Celui-ci est protégé par des "Nagas" (serpents). Le carrelage est scintillant et je vais farfouiller au fond de la cavité derrière les derniers bouddhas mais c'est sans intérêt.

Nous continuons vers le nord afin d'atteindre la cascade alimentée par une résurgence, entrevue quelques jours plus tôt.

Il suffit de remonter le ruisseau sur quelques centaines de mètres pour trouver la résurgence.

Je ne trouve pas de fissures ou entrée à proximité.

Je vais donc remonter le vallon mais ce n'est pas évident étant donné la densité de la végétation.

Jusqu'à ce que je sente un courant d'air frais (d'une vingtaine de degrés tout de même)

Et découvre un regard. Il y a une ravine qui montre que cela fait office de perte également.

Sur la gauche, deux boyaux mènent parallèlement chacun à une salle.

Cela me conforte dans l'idée qu'il y a quelque chose là-dessous

Je vais rechercher Sunanta pour lui montrer le site..

Et nous continuons à remonter le vallon.

Je décroche à un moment donné pour me rapprocher des parois et découvre un abri sous-roche garni d'un bouddha et d'un "chedi" contenant des reliques. Derrière, il y a une entrée. Je remonte un méandre sur 70 mètres qui se termine par un boyau soufflant trop étroit mais décolmatable.

Et je ressors pour longer à nouveau les parois. Je trouve à nouveau une entrée soufflante mais la galerie est plus étroite et moins longue.

Je rejoins Sunanta car la journée se termine.

Ce site est décidément de plus en plus intéressant et mériterait d'autres prospections..

09/04/2014

Nous avons une dernière fois rendez-vous avec Martin qui nous emmène aujourd'hui dans le district de d'Erawan pour la visite d'un temple-grotte qu'il connait déjà mais dont il reste encore quelques cavités à investiguer.

Il fait torride comme toujours et pour commencer nous nous attaquons à l'ascension des marches "tubesques" qui nous mènent à l'entrée du temple.



Très vite, nous nous apercevons que la cavité ne sera pas accessible, celle-ci étant gardée par une grille cadenassée. Et à raisons probablement car cette cavité contient des concrétions particulières en forme de riz, ce qui est plutôt cocasse dans un pays asiatique.

Sur le côté, néanmoins je trouve un boyau qui bifurque à droite mais le passage est maçonné.

Près du bouddha, à l'entrée, un méandre se prolonge sur 30 mètres.

A gauche de l'entrée, des marches mènent à une autre grille que je parviens à passer mais une autre grille barre l'accès à une deuxième cavité.

Martin est parti suivre la passerelle installée sur le côté de l'entrée. Je le suis. Celle-ci mène à un sentier qui va au sommet. Une dalle de béton est coulée et la vue sur l'arrière du massif y est grandiose.

En redescendant, il me semble sentir du courant d'air et je scrute les fissures sans rien trouver.

Martin est déjà redescendu mais je bifurque à droite pour longer le massif et ... surprise, je trouve une entrée de galerie que je poursuis sur 25 mètres. Je fais demi-tour et je vais rechercher les autres...

Martin et moi nous y ré-engouffrons. Certains passages sont étroits et nous parvenons à une salle ayant un passage latéral troué en son centre d'un puits que je sonde avec des cailloux.



Pendant que Martin commence à dessiner, juste sur le côté du puits, je pénètre dans un boyau. Je déambule dans plusieurs passages et il y a même un passage descendant au plafond anastomosé. Mais je rejoins Martin.

Et nous remontons pour continuer la topo.







Voir la topo en partie en draft :

Avant de quitter le site, je farfouille un peu plus loin et rebelote, je trouve une entrée de cavité qui débute par un R4 puis une belle galerie de 5-6 mètres de haut sur 60 mètres.

Quel gruyère ce massif..

Nous retournons au parking pour casser la croûte. Ensuite, nous reprenons la voiture car les cavités suivantes sont à plusieurs centaines de mètres. Et nous allons jusqu'au bout de la route qui présente un passage boueux assez scabreux.

Ici, il y a un départ de sentier vers une cavité en hauteur mais Martin me fait remarquer qu'il y a également des pertes à la base du massif, que je m'en vais inspecter en prenant la peine de frapper les hautes herbes à l'aide d'un long bambou afin de chasser toute bestiole nocive..

Ensuite, nous gravissons les marches vers la cavité. Il s'agit d'une très grande salle.


Mais je trouve également des petites salles latérales sans suite.

Nous rebroussons chemin et nous nous dépêchons car Martin nous attend.

Et nous lui disons au-revoir...

Sur le chemin de retour, je m'en vais encore scruter quelques cavités mais elles sont sans grand intérêt, excepté pour l'une la vue vers un grand bouddha en construction.


14/04/2014

Après avoir profité de plusieurs jours de festivités à l'occasion de la nouvelle année (avec notamment une belle procession vers la grotte Erawan), nous revoici dans le district de Nong Hin.

Il n'est pas facile d'y parvenir aujourd'hui car les Thaï sont encore en liesse et la traversée de chaque village s'accompagne de jets d'eau dans le pare-brise. Il faut être vigilant aussi car il y a de nombreux véhicules et quelques conducteurs sont plutôt éméchés.

La première étape sera de se rapprocher du massif qui contient une arche et dont le voisin présente un très long abri sous roche.

Il y a un sentier mais au bout de celui-ci, il faut s'engager dans la végétation et plusieurs fois escalader/désescalader la roche acérée. Nous laissons derrière nous des cairns comme le Petit Poucet.

L’environnement est vraiment superbe..


Nous parvenons finalement à une cavité qui ne se voyait pas de loin. Il y a une échelle en bois de 7 mètres mais celle-ci est pourrie. J'escalade donc sur le côté et constate que la seule suite potentielle est colmatée par des gours et coulées de calcite.


Le très long abri sous roche n'est pas loin mais est trop haut pour tenter une escalade sans matériel.

Nous retournons à la voiture pour faire sécher notre sueur et cassons la croûte.

Ensuite, nous repartons vers le nord et nous nous garons sur le côté.

En face, je distingue une ravine qui me mène à une perte bien pénétrable mais à l'intérieur, le sol est plat et il n'y a aucune ouverture. C'est assez curieux. Je pars alors prospecter en hauteur. Et après quelques minutes, je découvre l'entrée d'une cavité principalement descendante.

Il y a une galerie horizontale et tout au fond dans une petite salle fréquentée par des chauves-souris , je trouve une catapulte dont on devine l'utilisation.

En revenant, je m'engage dans un méandre qui zig-zague et m'amène en contrebas. Je continue à descendre et cela devient plus étroit jusqu'à ce que les cailloux que je fais tomber font .. plouf

Et je tombe sur un regard dans lequel nagent des poissons-chats. Voilà qui est intéressant. Il y a donc bien quelque chose là-dessous..

Je les observe pendant un moment puis je remonte.



Et je bifurque à droite pour m'engager dans un autre passage descendant concrétionné mais qui mène à l'aplomb du regard.


Je remonte et redescend une nouvelle fois et tombe sur un boyau soufflant garni de racines. Une autre entrée n'est pas loin.

Et je ressors. Sunanta, qui m'attendait en bas, me signale que le propriétaire est passé et lui a indiqué un autre trou près de la perte. Effectivement, je ne l'avais pas vu. Je m'y engouffre et me retrouve dans une salle 4 mètres plus bas. Ici, il semble y avoir un trou par lequel les eaux pourraient se perdre.

Je vais voir plus loin et trouve une autre ravine qui se termine par une perte dont l'entrée est bloquée par des branchages et quelques rochers. Je déblaye et en frappant sur un tronc fait apparaître une superbe vipère d'un vert éclatant..

Je la déloge avec mon bambou et celle-ci disparaît.

Je continue à déblayer et la vipére resurgit. Cette fois-ci je la déloge plus vigoureusement mais elle part dans le trou que je déblaie et donc je suis bien obligé d'en rester là...

Je retourne plus loin sur le massif et à nouveau découvre l'entrée d'une cavité descendante.

Je parviens à une salle dans laquelle il y a de nombreux passages possibles mais je choisis d'aller au plus bas toujours dans l'idée d'essayer de trouver un accès à un niveau aquatique. Tout en bas, je passe une étroiture qui me mène à des passages remontants menant à d'autres entrées mais je suis assez loin déjà et je fais demi-tour.

Plus loin, je trouve encore une entrée au ras du sol et je désescalade de 4 mètres mais c'est sans suite.

Je vais encore voir plus loin mais Sunanta me rappelle l'heure et je dois renoncer.

Nous regagnons la voiture et prenons le chemin du retour. Qui sera plus calme car les Thaï ont arrêté leurs ablutions..

Ce fut une journée intéressante. Décidément, ce site mérite d'être prospecté davantage. Et en plus il est d'une beauté remarquable..

Ceci constituera la dernière journée à connotation spéléo.


Conclusion :

La province de Loei a montré qu'elle avait encore du potentiel. De multiples petites cavités ont été découvertes. Elles constituent chacunes les éléments d'un puzzle à assembler. De plus grandes cavités doivent exister mais il faudrait alors s'enfoncer plus profondément dans les massifs pour les identifier, ce qui nécessite une petite équipe plus aguerrie.

Je remercie Martin Ellis pour m'avoir fait découvrir certains sites et pour son travail de topographie. Et je ne peux pas oublier mon épouse et sa famille pour m'avoir accompagné dans mes pérégrinations..

Si, à la lecture de ce compte-rendu, certains sont intéressés à se joindre à de futures prospections en Thailande en 2015, et notamment dans la province de Chiang Mai, qu'ils n'hésitent pas à me contacter, via l'adresse du club (voir lien tout en haut à droite dans la page du blog).

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