samedi 27 septembre 2025

Galerie des Sources, le 21 septembre

Participants : Manel, Arthur, Géry, John de l'ESB et Virginie des Suspendus

Le rendez-vous était fixé à 10h20. J’arrive un peu plus tôt et en profite pour aller prospecter dans les hauteurs de la colline de la Galerie des Sources en passant par le village de Châleux. A la redescente, du haut du pont qui passe au-dessus du chemin de fer, je distingue une voiture à côté de la mienne mais je ne la reconnais pas. Arrivé au point de parking, je comprends que c’est celle de Virginie. On papote car les autres ont 30 minutes de retard. Et en effet ils arrivent à 11h. On papote encore tous un bon moment pendant notre équipement. Enfin, nous sommes partis. Le talus d’accès à l’entrée supérieure est toujours aussi éreintant.  Arrivé le premier, j’ouvre la porte et c’est aussi moi qui ferme la marche et referme la porte.

La 1ère partie de la descente est facile. Dans la salle qui précède la salle de l’entonnoir, je m’en vais une nouvelle fois scruter l’éboulis. Rien de neuf cette fois-ci. Je rejoins les autres qui partent dans l’entonnoir et l’on descend jusqu’au carrefour qui à droite va vers le réseau Daniel et à gauche vers les siphons.

Nous arrivons à notre carrefour cible où l’on va se séparer. En haut, au-dessus de nos têtes une très haute diaclase-cheminée se développe mais on ne distingue aucun amarrage. Arthur équipe pour descendre le puits à droite avec Manel et Virginie. Tandis que Géry s’engage dans la main-courante ardue vers le haut à gauche. Je le suis et tout le long nous entendons et voyons l’autre équipe en-dessous de nous. Géry arrive à un palier et double l’équipement qui est un peu folklorique. Il va scier en tête de puits un mousqueton ovoïde qui gêne l’équipement d’une broche et retirera également un mousqueton qui s’avèrera plus tard être un mousqueton de son ancien club !


Il descend et fait un fractio jusqu’à une salle boueuse au-dessus du siphon 1. Je le rejoins et je descends plus bas pour aller voir le siphon de plus près. La ligne de vie part à gauche donc vers le siphon de l’entrée inférieure. C’est par ce siphon que les 1er explorateurs sont arrivés dans la grotte et à droite il y a un deuxième tronçon de siphon. Géry ne se fait pas prier et remonte. Je lui dis que je vais attendre les autres qui devraient me rejoindre ici.

Je distingue alors un trou au plafond de la salle boueuse. Je vois que l’escalade est possible mais un peu expo. Je tente le coup et monte suffisamment pour voir qu’il y a bien un passage qui se prolonge mais aussi du carbure dans le plafond donc ce n’est pas neuf. Comme je suis seul, je désescalade. J’entends que les autres ne se sont pas encore engagés, je vais prendre froid alors je commence à remonter lentement, le puits est beau, il y a du concrétionnement blanc et gris. A mi-hauteur, il y a une corde rouge qui m’intrigue, je suis tenté de m’y engager et je ne vois pas de trace d’amarrage ou trou qui aurait permis de grimper. La corde n’aurait-elle pas été mise en place depuis le haut ? Cela restera sans réponse car je continue ma remontée, je rejoins le palier et de là je contemple la très haute cheminée qui surplombe la main-courante. Il y a une corde à mi-chemin et une échelle de corde suit et monte très haut. Encore quelque chose à vérifier une prochaine fois.

J’entends alors que Arthur et Manel vont me rejoindre mais c’est dur pour Manel. Enfin au palier, je la conseille pour se rétablir sur celui-ci. Bon, comme j’ai déjà ramené la corde, ils ne descendront pas. Au moins ils auront vu le beau passage et la cheminée impressionnante. C’est donc retour au carrefour, j’y vais en 1er. Manel a plus dur que dans l’autre sens, je lui donne quelques trucs pour qu’elle puisse avancer de tronçon en tronçon. Géry et Virginie nous attendent  au-delà du carrefour. On casse un peu la croûte et nous remontons. Arrivé dans la salle de l’entonnoir, je m’en vais essayer de retrouver le passage étroit qui donne accès directement au réseau CPL, je tombe dessus tout de suite, je ne vais pas loin et rebrousse.

Mes amis arrivent, et nous reprenons la remontée. Je suis devant Virginie, tout va bien jusqu’à ce qu’on arrive à la petite faille étroite. Virginie cale et commence à entrer en panique. Géry est derrière et moi devant et chacun va pousser, tirer et Virginie sera sauvée..

Tout le monde est vite dehors et après quelques chipos pour remettre le cadenas, nous dévalons le talus.



Il est déjà 17h. Manel et Arthur vont nettoyer un peu de matériel pendant que les autres discutent. Le temps passe vite et il est trop tard pour le pot de l’amitié.

Une bien chouette excursion aujourd’hui. TPST de 5h.

On en n’a pas fini avec la Galerie des Sources..


Trou du chien, le 31 août 2025

Participants : Aurélien, Géry, Frédéric, Manel et Grégory de l’ESB. Pascal de l’Astragale

Holala ! Mais qu’est-ce qu’on a encore profité d’une bonne sortie spéléo dimanche passé !


RV à Anseremme sur le petit parking en pleine nature près du trou du Chien.

Bingo ! : on a réussi à y caser nos 4 véhicules pour 6 participants …

Tout le monde s’y met pour admirer la salopette toute propre, mais pourtant pas neuve, de Manel.


Il n’y a que Frédéric et moi qui connaissons la grotte. Même Pascal n’y est jamais allé !

Ce dernier est prêt et avance déjà pour aller ouvrir la porte (cadenas UBS) et commencer l’équipement vers le parcours classique.

J’arrive ensuite et commence l’équipement du circuit bis suivi d’Aurélien et Manel.

Descente de l’étroiture verticale.

J’attache directement le début de corde sur un premier AN entre les jambes d’Aurélien …

Un fusion et hop, descente … Passage à gauche et hop, début d’une vire.

Les spits sont toujours opérationnels, tant mieux ! …

Et hop, rappel jusqu’en bas alors que la corde couine de plaisir dans mon descendeur.


Je constate que Pascal a fini son équipement et que Frédéric encadre Grégory avec attention.

Maintenant qu’on est tous réuni, Pascal s’essaye à cette fameuse grimpette et ramping étroit vers la

salle Martine.

Aurélien essaye par la gauche. Sans succès. Essaye à droite. Il avance et repère la fameuse gourde

rouge coincée au fond d’une fissure depuis … des dizaines d’années ! (je l’ai toujours connu là ! ...)

Frédéric, Manel s’y frottent également … mais c’est dur ! Ça glisse en plus ...

Ils ont tous essayé mais ont dû finalement abandonner.

Chapeau pour l’effort de toute façon !



Ils sont rares ceux qui sont parvenu à monter et redescendre jusqu’à la (minuscule) salle Martine.

Moi, je suis resté là, à regarder les fronts suer en me souvenant que dans le passé (lointain), j’ai quand même une fois réussi ce challenge.

Ha ! Si John avait été là, on aurait pu marquer un point quand même !


Retour en marche arrière, en inversant les groupes.

C’est Frédéric qui déséquipe le parcours bis et c’est Manel qui entame son tout premier déséquipement sur le parcours classique.

Avant tout, je lui donne les consignes d’usage : défaire le noeud en bout de corde, au fractionné : dévisser d’un demi-tour la virole du mousqueton, passer le fractio … clé de 13 pour dévisser la vis de la plaquette, défaire les noeuds, bourrer le kit, etc. ...


Je passe devant et l’attends à chaque étape. Et j’ai l’oeil ! …«

Ha ben non fifille ! C’est pas la vis de la plaquette du mousqueton sur lequel t’es longée qu’il faut dévisser d’un demi-tour ! » Houps ! …

Petit à petit, nous remontons en décalé. Et tout se passe bien.

Pascal m’attend au sommet du puits. Ma sacoche m’empêche de m’extraire du passage.

Marche arrière, marche avant … On passe à Pascal le kit bourré.


Voilà « l’étroiture » … . J’enlève mon matos et passe sans accroc. Ouf !

Idem pour Manel évidemment, bien plus svelte que d’autres …

Et c’est encore elle de corvée pour fermer le cadenas, toujours aussi compliqué à manipuler à l’aveuglette.


TPST : un bon 2h30 seulement. Mais quand c’est court, c’est parfois bon aussi …


Photos de groupe au parking et RV à l’Auberge « Freyr ». Mais c’est fermé ! Ha bon !? ...

RV à la place d’Anseremme. Nous nous attablons à la terrasse de la « Colonie d’Anseremme ».

Rien ne presse, on a le temps de pinailler.

Les discussions vont bon train et de nombreuses infos passent ...


Merci à tous pour ces bons moments qui font le sel de la vie !


Le rapporteur désigné de force : Géry



mercredi 16 juillet 2025

Abîme de Nettinne, le 13 juillet 2025

 

Participants ESB : Géry, Arthur, John et Johnny du GSCT

Après vérification de quelques phénomènes karstiques dans un massif à quelques km, je rejoins, en retard, mes camarades sur le parking de la Grotte de Notre-Dame du Rosaire. C'est un peu le déluge le long de la rivière. Les arbres coupés sont laissés en place. 

Une fois prêts, nous allons vers le massif en face. La végétation est dense et je parviens à trouver une sente qui nous mène aux affleurements. L'entrée en trou de serrure est là. Belle forme mais c'est bien étroit. Géry joue aux AS et nous place une corde sur un beau Y, elle nous servira pour ressortir.

Ensuite cela s'élargit. Géry reste à la manœuvre pour équiper d'amarrage naturelle en amarrage naturelle pour atteindre les seules broches de la cavité alignées mais pas correctement regroupées.

 Il continue jusqu'en bas, près du lac et mon job est d'équiper pour atteindre le "niveau moyen supérieur", un nom un peu incohérent.. 

J'équipe sur 2 broches puis je fais un changement de cordes pour rejoindre Géry. Arthur fait de même mais Johnny préfère nous atteindre au niveau moyen supérieur. Géry m'apprend que le lac est en général bien plus haut. Il est bien beau, toutefois, en plongée, il ne mène nulle part. Nous n'essayons pas de rejoindre le niveau moyen inférieur. Géry cherche sans succès 2 spits..

Nous remontons à hauteur de Johnny. Je casse la croute. Et nous voilà partis dans ce niveau moyen supérieur. On part dans tous les sens. Et nous atteignons la "Grande Salle". Quelle blague ! Grande elle est mais pas en hauteur, on ne fait que ramper. Vers la droite, je parviens aux marmites et coupoles et sur le retour le petit bonhomme de boue à la guitare me surprend. 

Arthur part dans d'autres étroites galeries sans suite. Il n'y a aucun courant d'air dans cette cavité. Ici et là, il y a pas mal de sédiments que l'on pourrait dégager mais sans garantie. Nous rejoignons Géry et Johnny qui m'indique avoir vu un regard. Je pars voir et je trouve les deux autres petits lacs, qualifions les plutôt de flaques d'eau.. Bon, on a tout vu semble-t-il et nous prenons le chemin de la sortie. Arrivés face aux cordes, nous décidons qu'Arthur déséquipera la corde qui va jusqu'à l'entrée. Et pour moi ce sera celle que j'ai équipée. 

Tout cela se passe très bien et arrivé proche de la sortie, j'entend Géry qui souffle pour négocier la sortie. Pour Arthur et moi cela va un peu mieux vu notre gabarit. Et nous sommes dehors.

Sur le parking il fait bien chaud. Comme il n'y a pas de troquet à proximité nous tirons les conversations en longueurs sur .. des sujets médicaux, et j'en suis un peu responsable et puis on se dit au revoir.

Une sortie bien sympathique, pas très longue et une découverte pour Arthur et moi.



mardi 8 juillet 2025

Galerie des Sources, le 15 juin 2025

Participants : Aurélien, John et Géry de l’ESB. Pascal, Iris et Johan de l’Astragale

Rapport de l'équipe du haut

Le but premier de cette sortie était de rejoindre les parties connues de la grotte depuis l’entrée inférieure.

Objectif très audacieux, éliminant d’office les moins filiformes d’entre nous, tant la réputation sulfureuse de ce parcours aux passages hyper étroits, hantait nos esprits depuis une vingtaine d’années.

C’est en effet en 2005 que Thierry, ancêtre de John à la présidence de l’ESB, et Maurice ont réussi cet exploit.

Quelques jours auparavant, Thierry nous avait relaté cette journée et nous avait envoyé de judicieuses photos d’époque.

Ainsi, en ce dimanche matin radieux …

RV sous le pont du chemin de fer. 2 clubs 50/50 %, … 5 voitures pour 6 participants.

Pour nous remercier de toutes ces années de bonne collaboration, Pascal nous offre son dernier roman intitulé «Topoguide 20 classiques belges en spéléologie ».

Encore un grand merci !

Important briefing pour étudier tous les cas de figure … (« que fait-on si jamais … et si ... et si ...»)

Les accompagnants au challenge de John sont tout naturellement désignés, ce sera Pascal et Johan.

J’amène donc l’équipe de jonction par l’entrée classique supérieure tandis que l’équipe de John s’est déjà engouffrée dans l’entrée inférieure.

Notre but est de récupérer nos valeureux là où ils devraient ressurgir.

Mais justement … : ce sera où ?? ? That’s the question ! Ha, haaa ! …

Les deux topos connues sont tellement indéchiffrables …

Nous pensons qu’ils arriveront sûrement au bout de la longue diaclase qui démarre au même niveau que la tête du « puits d’accès au siphon ».

Je n’y avais été qu’une seule fois, il y a une dizaine d’années.

Mais c’est tellement engagé et sportif que nous n’y sommes jamais

retourné …

Maintenant, faudra bien …

Arrivé à ce carrefour, tiens ... en contrebas, là où nous avons toujours snobé ce point d’interrogation, il y a cette petite stalagmite qui ressemble quand même un peu à celle de la dernière photo envoyée par Thierry …

Un doute s’installe en moi … Peut-être me trompe-je ? …

Attaquons comme prévu les vires et main courante « en place » (heureusement toi !) de cette diaclase.

D’abord une petite montée dans une faille étroite. Sportif !

Zut, Iris a oublié son bloqueur-pédale ! Mais elle a toujours son pantin sur elle ! Ça servira avec la pédale qu’Aurélien lui prête.

Oufti, c’est chaud. De l’opposition engagée ! Il faut serrer des coudes, des genoux, écarter les fesses…

Je quémande la clé de 13 à Iris pour resserrer les vis de plusieurs anneaux …

Avec les équipements en place, il est important de tout checker minutieusement …

Le plafond est haut mais il y a aussi du gaz sous les bottes …

Silence ! Je vais siffler dans mon antique sifflet de chef de troupe.

Tit Taaat Tit (« R » comme « Ramoneur » pour le Rassemblement).

Chuuut … aucun retour du sifflet de John.

La fin de la main courante est encore plus sportive.

Vient une plateforme et un départ de rappel dans un beau volume.

L’équipement en place est catastrophique. La sécurité n’y est pas du tout !  … Mais qui a installé cette horreur ! ?

Une seule broche pour cette fin de MC et départ de puits.

Les deux cordes ne sont pas mariées !  … Je fais un raboutage limite avec un restant de corde.

Mais le pire, c’est que la corde du puits est sur un mousqueton ovoïde acier tout rouillé et … limé de moitié au point de contact avec la broche !

Si mes amis arrivent bien ici par le bas … on aura bien fait de venir jusqu’ici !

Tit Taaat Tit … toujours rien.

Aurélien me rejoint. Il a dépassé Iris qui préfère stationner et attendre au milieu des vires.

Il veut descendre le puits. « Hé menneke, t’es pas fou ? T’as vu sur quoi tu descends toi ? ».

Je relie les boucles des deux cordes à la broche avec un vrai mousqueton, et voilà Aurélien bientôt en bas avec mon sifflet.

Tit Taaat Tit … 30 sec. de silence et toujours aucun retour …

Fin de corde sur un noeud (« Ha, quand même ... »).

Les pieds sur un balcon, Aurélien ne peut continuer à descendre (oui, ça descend encore jusque ... ? …).

Déjà presque une heure qu’on chipote dans cette diaclase.

Nous décidons de revenir jusqu’au carrefour.

En chemin Aurélien trouve un bloqueur-pédale au sol … Houps, c’est le mien !!!

On y est presque quand on entend la voix de John qui nous appelle.

Cela vient du contrebas du carrefour avec cette fameuse stalagmite ! Tudieu ! C ‘était finalement bien à cet endroit la sortie de la traversée !

Mais impossible pour John d’escalader jusque là.

Je place ma corde sur amarrage naturel pour rejoindre John et lui permettre de monter.

Mais avant tout, il faut aller retrouver Pascal qui a essayé toutes les positions du kamasutra pour passer la dernière étroiture, sans succès ! La première ayant déjà été fatale pour Johan …

John envoie du matos à Pascal pour lui permettre de ressortir à l’entrée inférieure.

John sera donc le seul à avoir réussi cette traversée très sélective.

Nous remontons ensemble.

Iris et Aurélien sont déjà partis en avant.

Sortie du dernier survivant après près de 5h de TPST.

Sûr, on y reviendra ! Car, suite à cette sortie, il y a beaucoup d’excitation pour d’autres fouinages et challenges à créer dans cette « Galerie des Sources » !

Nous savons déjà que John pourrait refaire cette traversée avec Martin S. et Arthur … ils passeront avec quasi certitude ...

Nous allons boire le verre de l’Amitié à Gendron au « Ô bord de Lesse » pour clore, dans la joie du devoir accompli, cette journée enrichissante et absolument «mémorable » !

Le rapporteur volontaire : Géry

Rapport de l'équipe du bas

Le long de la route des Aiguilles de Chaleux, je constate avec surprise que la Lesse est toute brune aujourd'hui, des pluies violentes ont dû s'abattre sur la région durant la nuit. Mais cela n'empêche pas quelques kayaks d'être à l'eau.

J'arrive le dernier au point de rendez-vous, je n'ai pourtant que 5 minutes de retard.

L'objectif d'aujourd'hui est de tenter une traversée entre l'entrée inférieure et supérieure (l'entrée classique) et nous savons que le cheminement est sélectif. Nous devrons faire 2 équipes. Il n'a pas fallu longtemps pour se décider.
Pascal, Yohan et moi serons dans l'équipe "du bas" et Iris, Aurélien et Géry dans l'équipe "du haut".

Dans la grotte inférieure, lors de la dernière sortie, j'avais repéré un bout de corde qui pendait dans une petite cheminée, je m'attends donc à ce que ce soit par là mais dans ma mémoire je l'avais placé à gauche après l'entrée alors que la topo la montre à droite.
Hé bien la topo avait raison. J'avais inversé. Dans cette cheminée, Thierry, l'ancien président de l'ESB qui avait fait cette traversée en 2005 m'avait suggéré de prendre des sardines (des tiges avec anneaux) et des étriers. J'ai aussi une corde et des mousquetons.

Pascal et Yohan sont très galants et me laisse l'escalade. Je repère 3 trous que j'utilise pour monter d'étrier en étrier. Le bout de corde est atteint et j'assure la corde sur un amarrage naturel mais qui ne semble pas si solide que cela.
Je me rétablis dans la galerie supérieure et je vais refaire un amarrage plus loin autour de blocs. Je vais en repérage. Je tombe sur le fameux câble noir qu'il faut suivre jusqu'au bout. Je rebrousse et mes amis me rejoignent. Je pars alors en éclaireur dans la suite qui est suffisamment large mais pas très haute.

Cela monte et descend et enfin je parviens à un trou au sol assez étroit. Il y a 2 mètres à désescalader. Je descends et constate que la suite est un coude étroit suivi d'une étroiture. Je retire mon matériel et à ce moment-là je pense que c'est l'étroiture sévère dont parlais Thierry. Pascal descend le puits mais il pense à Yohan. Ca va être chaud pour lui de passer ces 3 obstacles. Pascal remonte et je le suis. Yohan est d'accord de faire demi-tour. On lui donne les étriers et sardines.

Et puis on revient dans nos étroitures. Au-delà, je distingue une galerie plus large et haute et je pense que c'en est fini des difficultés. Que nenni!
Au bout d'un passage plus large et haut suite une faille d'au moins 5 mètres de long et c'est vraiment peu large. Je scrute celle-ci un moment et je me décide à y aller la tête en avant sur le côté et un bras en avant. Je m'enfile dedans tout en parlant avec Pascal. Tout-à-coup, plus aucun son ne sort de ma bouche car la faille contracte mon torax mais je passe .. la faille s'élargit et au bout il y a un ressaut. J'avais attaché une corde à ma taille et cela me permet de tracter le kit et nos deux jeux de matériel.

C'est au tour de Pascal qui met un moment à se décider. Il se lance la tête en avant d'un côté..ca coince. Dans l'autre sens, ca coince aussi. Les pieds en avant, ca coince encore et dans l'autre sens ca coince toujours. Il ré-essaie certaines "configurations" et ca ne va pas passer.
On doit décider que faire.. Je propose à Pascal de continuer seul pour aller à la rencontre de l'autre groupe car plus loin il y a une escalade difficile et j'espère qu'ils pourront me placer une corde. Je descends le ressaut et passe de strate en strate dans des galeries un peu encombrées en suivant le câble noir et enfin j'arrive dans une haute diaclase. Clairement, je suis arrivé dans la suite attendue mais je ne vois pas où est cette escalade. Je farfouille un peu et puis soudainement j'entends des voix au-dessus de moi mais je ne vois personne. J'appelle. J'entends Géry qui se rapproche et puis je distingue son éclairage. Il équipe. Cela ne semble pas évident..Géry aime équiper correctement.

Et enfin nous sommes réunis.

Je le guide jusqu'à la faille pour décider de la suite avec Pascal.

Pascal ne passera pas..

Je retourne dans la faille pour lui passer du matériel pour lui permettre de descendre le puits vers la sortie.
Géry et moi retournons à la corde que nous remontons. En haut, je découvre une partie de la Galerie des Sources que je ne connais pas. Il y a ici un carrefour important.
Et je le suis vers la sortie. Il faudra revenir pour revisiter à fond les différents cheminements depuis ce carrefour.

Je suis donc le seul à avoir pu faire la traversée. Je suis bien désolé pour Pascal et Yohan.

Et un grand merci à l'équipe "du haut" sans quoi je restais coincé en bas car cette escalade dans la grande diaclase n'est pas possible sans prendre de gros risques.
C'est une vrai savonnette.

John




Carrière de Sprimont, le 8 juin 2025

 Initiation à l'équipement pour Arthur encadré par Géry dans la carrière de Sprimont à Floreffe : 

Apprentissage des noeuds essentiels, équipement avec fractionnement, passage de noeud, raboutage de cordes, inversion de matériel, tressage de sangle 

Tout cela à l'abri du bruit et de la cohue de la brocante en cours aux alentours de l'abbaye.

Une journée bien remplie et Arthur apprend vite

jeudi 15 mai 2025

Galerie des Sources, le 11 mai 2025

 Participants ESB : Géry, Arthur, John

Exploration du réseau inférieur par Arthur et John

Ensuite, cheminement jusqu'au réseau Daniel, dont l'accès a été équipé par John. Ramping dans les deux directions, d'un côté vers l'entrée fermée et de l'autre jusqu'au boyau souffleur. Déséquipement par John et sortie par le cheminement classique.

Géry ayant oublié ses bottes a démontré que ce réseau est visitable en baskets trop petites :-)

TPST : 5h


Barchon, 26-27 avril 2025

 25 avril 

Géry guide Petra et ses amis slovènes dans le Trou des Charrues et la carrière des Grands-Malades.

En route pour Barchon, un diner pizzeria..

26 avril

En matinée, fin du parcours E pour Virginie des Suspendus et Géry

L'après-midi, parcours B pour Virginie, Géry, Manel, Maïa et Sélima

Après un morceau de tarte, parcours T ("Tyrolienne") pour toute l'équipe

Maïa et Sélima enchainent avec le parcours A

27 avril

Parcours D pour les 4 membres ESB 

Démontage des tentes et rendez-vous pris pour l'année prochaine


Trou d'Haquin, le 21 avril 2025

 Participants ESB : Géry, Pétra et Pascal de l'Astragale

Seules 3 cloches ont répondu à l'appel: Petra (ça fait plaisir de la revoir 😄), Géry et moi.

Rendez-vous est donné à 10h sur le parking de l'Haquin. Petra et Géry arrivent en premiers puis moi 1 minute après, bon timing!

Notre objectif principal est d'accéder aux fameuses broches mystérieuses de Géry situées très haut peu après le toboggan de la trompette (on dit toujours "des trompettes" mais ce n'est pas juste 🤓). Je n'avais pas vu ses broches lors de la sortie précédente avec Yohan du coup je commençais à me demander si Géry n'avait pas été atteint d'hallucinations lors de ses sorties précédentes. Sans doute trop d'Irish dans les after-cave!

Nous rentrons donc par l'entrée du classique. Première désescalade que Géry "n'aime pas". Il a en effet une technique un peu "aérienne" au début. Je le suit et conseille à Petra une technique moins exposée au départ. Reflex de guidage, je me longe dans la broche du dessous en attendant que Petra soit en bas, elle descend sans problème et...Zip! Ola! Reste avec nous fifille! (oui Gery, je vole ton expression 😆). Heureusement nous sommes à coté et elle peut se rattraper à nous.Petra me dit en souriant que comme j'étais en dessous, elle se sentait en sécurité, du coup elle a moins regardé où elle mettait les pieds. Est-ce que je dois prendre ça pour un compliment ou comme un moyen de rejeter la faute sur moi? Allez, ce sera le compliment! 😄

Nous progressons jusqu'au départ du toboggan en étant bercé par les histoires d'oncle Géry. En effet, d'après les informations qu'il a reçues par mail, l’accès à ces fameuses broches se ferait à partir d'un bloc au départ du passage de la trompette. Nous trouvons bien une galerie oblique remontante à cet endroit mais je ne vais nin là-bas sans corde sêss! Pratiquement aucune prise, parois lisses légèrement terreuse par endroit, pile dans l'axe de la descente habituelle. Si tu glisses là, peu de chance que tu puisse le raconter!


On décide donc de changer de plan: équipement par le premier petit trou à droite. Géry me fait remarquer judicieusement qu’une corde n'est peut-être pas nécessaire pour la descente jusqu'au départ de la première verticale mais pour la remontée bonjour! Décision est prise, Géry équipe jusqu'à la cascade puis je prends le relai pour la main-courante hors crue. Pendant que Géry équipe, Petra fait quelques tentatives pour accéder au fameux boyau remontant mais c'est décidément trop dangereux. Je remonte vers l'entrée supérieure pour voir si je vois un accès par là mais je ne trouve rien d'évident. Nous le suivons donc vers la cascade. Au passage il me montre enfin les fameuses broches au plafond. Elles existent donc vraiment! En les voyant ça me rappel vaguement une sortie faite il y a bien 20 ans. Je pense que je suis déjà passé par là mais en rentrant par les Tritons...A tenter une prochaine fois!

Arrivé à la main-courante il insiste pour que je prenne la dyneema. Je me demande bien où il veut la mettre mais c'est lui le plus expérimenté donc "oui chef!" 🫡. Premier spit ok, 2ème spit...plop...ça tourne sot! Dju! Va falloir aller chercher loin le suivant! Mais heureusement, un esprit avisé m'a dit de prendre une dyneema 😄 Amarrage naturel un peu "douteux" mais fort utile et hop, je passe au spit suivant! Le reste de l'équipement se passe bien même si certains spits commencent vraiment à être limites, il est grand temps de moderniser un peu tout ça!


Nous prenons pied dans la salle de la cascade,  près de la salle ronde. Géry à un moment d'égarement ("non di dju, elle est où la sentinelle??") puis nous décidons de remonter vu qu'on a déjà bien chipoté. Géry propose gentiment de déséquiper ce que j'ai fait et inversement. La remontée se passe sans encombre.

Une fois dehors nous allons vite voir l'entrée supérieure avec Géry et pousser notre tête (et le reste du corps aussi d'ailleurs) dedans pendant que Petra va déjà aux voitures. Petite rencontre avec des promeneurs fort sympathiques sur le parking, ils nous posent des questions sur l'Haquin. Géry les prévient qu'il faut bien vérifier sous les pneus avant de partir. Et après une petite tartine...et un petit café....et encore un petit Yaourt, en route pour la Fête au Palais! Vivement la prochaine!

Pascal


vendredi 2 mai 2025

Nou Maulin, le 13 avril 2025

 

Participants : John, Arthur, Paul, Frédéric, Géry, Manel, Maïa et Sélima de l’ESB

 

«  Le Maulin sans gruyère » ...

C’était probablement la sortie de 2025 avec le plus grand nombre de membres ESB.

Niveau de la Lomme au plus bas, météo agréable, participants sympas et de tout niveaux … ce sera clairement une bonne sortie.

Nous nous divisons en deux groupes.

J’embarque Frédéric, Maïa et Sélima pour la descente de l’entrée supérieure.

Côté John, Manel, Arthur et Paul, l’entrée se fait via le porche.

Pas de souci pour passer le roulement à billes ! Depuis le temps qu’on l’attendait ce moment de délivrance ! …

Pendant ce temps, notre groupe atteint le fond de cette faille élargie durant de nombreuses années.

J’équipe le grand puits. A chaque fractionné, je m’arrête et, avec mon faisceau concentré, surveille l’avancée et les manipulations de matériel de Maïa.

Du haut, Frédéric fait de même. Il n’y a pas d’erreur, tout se passe bien !

Il en est de même pour Sélima. Cool les filles !

L’autre groupe est arrivé dans la salle du bivouac et John y fait quelques photos avec flash, passe le bénitier et remonte le métro.





En bas, j’entame l’équipement du « bonus » et commence à placer la deuxième corde.

J’entends des voix … C’est normal (ouf) : ce sont les autres qui se rapprochent.

Après l’amarrage naturel, je m’attendais à trouver deux spits.

Que nenni, il y a maintenant deux plaquettes en place sur goujons !

Et là, horreur ! : Celle de gauche n’a pas son écrou !!!

Mais ce qui est bizarre, c’est que cette plaquette ne bouge pas d’un poil !

Comme si elle était collée à la paroi ! ...

Bon, ben, alors je fait mon fusion et on verra bien …

Du côté de la sortie du métro, ça papote pas mal. Paul a du mal à sortir sa carcasse des conduits étroits.

On fait quoi maintenant ? Qui déséquipe quoi, qui va où ?

Maïa s’impatiente … Ben, faut pas fifille, c’est comme ça ! …

Après beaucoup d’attente (le temps que tous les membres de Paul soit extraits du dernier resserrement), les différentes options sont analysées et choisies.

Je continue mon équipement (encore un Y sur deux broches) et le groupe de John remonte le grand puits qu’Arthur déséquipera.

Voilà, notre groupe est réuni au fond dans le métro. On remonte et c’est Frédéric qui déséquipe.


Remontée sans difficulté pour Maïa et Sélima qui n’a eu aucun problème pour enlever la corde de son croll. Mais alors ? C’est Noël !? …

Puis, nous repassons en sens inverse le parcours des autres …

Ce qui nous ramène dans le métro à l’endroit où nous étions il y a vingt minutes.

Enfer et damnation !

C’était très comique de voir la surprise et le sentiment de trahison de nos deux ados ! 

Balade jusqu’au siphon.


Corde à nœuds puis, enfin, la découverte du bénitier pour Maïa et Sélima.

Et ce n’était pas de prime abord pour les ravir … « hé, mais je passe pas par là moi ! » « je vous déteste ! », ...

Mais finalement, beaucoup plus de rires que de râles …

J’enlève mon matériel pour passer le roulement à billes. Ça passe sans forcer et ça suit derrière moi.

Descente du puits oblique, grand fossile d’huître dans le calcaire, cours de karstologie avec les explications de Frédéric sur les « coups de gouges », petit moment magique de nos lumières éteintes dans la galerie d’entrée …

Sortie au soleil après 3h30 de TPST.

Félicitations à Sélima et Maïa pour leur évolution durant cette sortie !

L’autre groupe est occupé à remonter la faille de l’entrée supérieure. Ce qui est toujours un challenge sportif ! Possible que Paul s’en souvienne très longtemps ! ...



En attendant l’arrivée de la clé de la voiture, on enlève notre matos.

Les filles vont tremper leurs pieds dans la Lomme.

Mais Maïa rêve d’aller nager dans la rivière … Euh … Et puis c’est pollué sais-tu ...

Puis elles se mettent à courir pieds nus dans la prairie …

Elles sont vraiment gags ces filles !

Sortie du deuxième groupe après 4h15 de TPST.

On ne pourra pas vraiment laver les cordes dans l’eau. Je suis le seul à avoir pris ma brosse (malgré ma suggestion par mail que chacun prenne la sienne …).

Pots de l’Amitié à la « Gourmandise ». Frites et hamburger pour les jeunes et un panel de boissons très différentes pour le reste du club.

Discussions sur le prochain WE à Barchon et sur la ville de Waremme …

Timing impeccable ! Salut à tous ! C’était très très chouette !!!

 

Le rapporteur de service : Géry


Trou des Charrues et carrière des Grands Malades, le 23 mars 2025

Participants : Grégory, Maïa, Sélima, Manel, Serge et Géry de l’ESB.

Johnny et Marc H. du GSCT










lundi 7 avril 2025

Trou de l'Eglise, le 30 mars 2025

Participants ESB : Géry, Arthur, Martin, John

Le rdv est donné à 10h30 suite au changement d'heure mais quelques complications intestinales me font arriver à 11h.😉

Nous rentrons donc quasi vers midi dans la cavité.

Nous nous sentons confiants, nous n'avons pas prévu de corde pour l'échelle.

Arrivés au carrefour de la galerie vers le Pas de la Mort et de celle qui va vers la Galerie des Bruxellois, chacun va vers son objectif :

Martin pour l'équipement des plafonds jusqu'aux Orgues et ensuite ceux de la Cathédrale, suivi de près par Géry qui lui communiquera les détails provenant de ses petites fiches.

Arthur et moi irons farfouiller vers le réseau du Cimetiere et la Galerie Infernale qui semble rejoindre la salle Tony. Et si cela passe, on arrivera donc pilepoil au départ de l'équipement de nos camarades. J'ai prévu une corde car il faut pouvoir descendre de cette galerie en hauteur jusqu'à l'ascenseur.

Dans un premier temps, nous parvenons à la Galerie de la Grande Evasion qui est plus large qu'attendue mais nous rebroussons et nous cherchons l'accès à cette galerie infernale. Je le trouve mais ce n'est pas bien large et cela va même devenir très étroit, je m'engage mais je ne vois pas de possibilité de se retourner alors je zig-zague en arrière et explique la situation à Arthur. Ensemble, on décide d'arrêter là et de rejoindre les autres. Mais on reviendra..

Au dessus du pas de la mort, je laisse tomber ma topo qui se retrouve au bas du ressaut sous le pas. Cela me donne l'idée de vérifier si la corde en place peut descendre jusque là. Je confectionne un fractio et cela semble ok. Au retour, une équipe pourra donc remonter par ici via les Cascades, quoique en fait on peut aussi le grimper sans corde et ce d'autant plus que c'est bien sec aujourd'hui.

Nous arrivons assez vite sous la salle Tony. On entend encore les autres. On va donc faire un crochet par la salle et on prend l'ascenseur..

C'est une première pour Arthur. En haut, je mets ma corde en place pour vérifier où vont ces broches. On en trouve un total de 4 plus une plaquette en place. On ne voit pas clairement où elle vont. Peut-être faut-il les utiliser depuis cette fameuse galerie infernale?

Nous revenons dans la galerie principale et nous prenons les plafonds. L'équipement va tout droit au plus court jusqu'aux Orgues. Nous avons rejoins Géry et Martin qui enchaine avec l'équipement des plafonds de la Cathédrale. Arthur est déjà venu ici et c'était sa première grotte. C'est rare et plutôt exceptionnel qu'un débutant passe par là..

Au bas de la salle des Gours, nous décidons de ne pas poursuivre et mettons au point le retour en deux équipes : avec Géry, je serai au déséquipement des 1er plafonds et nous remonterons par les Cascades, Martin et Arthur déséquiperont les plafonds partant des Orgues et nous rejoindront par le trajet classique.

Nous arrivons au Pas de la Mort presqu'en même temps. Et Géry explique alors à Arthur comment le déséquiper.

Nous sommes vite dehors. Martin me donne un coup de main pour récupérer la clé qui est dans le cadenas. Merci à lui.

Nous terminons par un bon verre dans notre estaminet préféré : La Fête au Palais.

 

TPST : 4h. Une sortie de durée moyenne mais bien variée..


mercredi 2 avril 2025

Béron-Ry, le 16 mars 2025

Participants ESB :  Géry, John, Arthur accompagnés de Pascal de l'Astragale

Rendez-vous est donné à 10h15 (train d'Arthur oblige) à la ferme. John a demandé à ce qu'on évite de manger une petite tartine et de boire un petit café avant de descendre car on en a pour longtemps et il ne faut pas qu'il rentre trop tard (on se demande qui il vise...).
Après une petite tartine et un petit café nous nous équipons 😄
L'entrée de la grotte met dans l'ambiance directement, c'est directement serré mais heureusement on respire à nouveau rapidement.
Je passe devant pour équiper. Ancienne main-courante qui passe aisément par le fond puis on s'engage dans les blocs vers l'enchaînement de verticales (Géry met sa petite nouille dans un trou après la main-courante pour s'aider au retour...ce n'est pas la taille qui compte paraît-il!).
Les verticales s'enchaînent rapidement, je ne veux pas perdre de temps, hors de question de rater le fond cette fois-ci! Surtout pas par manque de temps!
Tout le monde suit bien, y compris Arthur qui se débrouille très bien malgré le peu d'expérience en spéléo. Il apprend vite!
Petite pause bouffe après le puits de la lame. On laisse une bonne partie de notre matos là-bas vu ce qui nous attend plus loin.
En route vers la T'Rémy!
Une fois dans cette fameuse T'Rémy on farfouille un peu mais ça va. On sent que des explorateurs chevronnés sont avec nous. On frotte partout dans les blocs, on rampe, on se contorsionne,...et pour finir nous atteignons enfin le collecteur!
Commence alors une longue progression entrecoupée de passages entre-blocs.
Dju ça queute!
Ah non, on avait déjà cru que ça queutait il y a deux ans! Mais euh...c'est par où encore?
Comme d'habitude on farouille en haut, en bas, à gauche, à droite,...et John finit par trouver le passage.
"Ouh! Ouh!"..."OUH OUH!" John se transforme soudainement en singe hurleur des galapagos! (ou d'ailleurs...je ne sais plus d'où ils viennent).
L'écho lui répond, nous sommes sur la bonne route!
Nous continuons notre progression agrémentée de courtes recherches d'itinéraire et de cris de singe réguliers.
La crue de 2021 et très certainement d'autres crues plus récentes ont charriés une énorme quantité de boue mais malgré ça les galeries restent belles par endroit.

Nous atteignons enfin l'affluent Alpin ce qui signifie qu'on arrive au bout. John, Arthur et moi passons l'étroiture qui mène à la suite.
Nous arrivons rapidement dans le fond du réseau. John s'engage dans un ramping mais après une vingtaine de mètres il y a de l'eau et ça pue. J'en profite pour signaler à Arthur que l'important avec l'ESB c'est de savoir quand il faut arrêter de suivre John avant de se retrouver dans des réseau vraiment mer**iques 😄
Même John est refroidi par l'odeur et la boue. Nous rejoignons Géry et commençons à retourner.
On cherche encore notre chemin par endroit (ça n'a pas la même tête dans l'autre sens!).
Après une hésitation à la fin de la T'Rémy, nous arrivons enfin aux cordes! Le pire est derrière nous!
Je remonte en premier suivi de Géry puis Arthur puis John qui déséquipe. Vient alors "The étroiture" tant redoutée par Géry. Je passe...enfin j'essaie...dju c'est streu! Ah voilà!
Je conseille à Géry d'enlever son baudrier avant de passer, il ne se fait pas prier! Il passe effectivement plus facilement...enfin moins difficilement 😅
On arrive à la petite nouille de Géry et on décide d'attendre John qui finissait le déséquipement.
Boum...boum...BOUM!
Géry (avec une voix un peu stressée):"ça va John????"
John (pas assez fort pour qu'on comprenne):"hi...pu...toi..tur..."
Géry:"Hein???"
John:"oui! Il n'y a plus d'étroiture!"
Le bloc qui rendait le passage étroit s'est détaché (sans doute avec une aide présidentielle ou providentielle, Dieu seul le sait!).
Direction la sortie!
Assez bizarrement, John qui à un sens de l'orientation hors du commun sous terre part n'importe où dans la doline, pratiquement à l'opposé de notre route. Arthur et Géry sont inspirés de me suivre...John ne se fait pas prier pour nous suivre également. Grâce à moi il n'aura pas erré, perdu dans la doline pendant des heures. C'est ma façon de le remercier de m'avoir permi d'atteindre le fond une fois de plus 😄
Trop tard pour un verre de l'amitié mais ce n'est que partie remise!