Organisation : le club spéléo du CAF de Lille
Mes amis, que d’aventures !!! …
Nous sommes trois de l’ESB a répondre partants à
l’invitation du club de Lille :
Manel, Géry et John.
Question organisation, le club de Lille, après
avoir réservé le gîte spéléo de Lisle-en-Rigault (MLS : Maison Lorraine de
Spéléologie) s’occupe du programme, de l’intendance et de l’apport du matériel
collectif.
John et Manel apportent plusieurs bières belges.
De mon côté, j’apporte un cubi de jus de pommes,
des pots de confitures maison et le repas du samedi soir : un
« cochon chinois ».
Pour « si jamais », je prends quand même
un ravier de beurre et un essuie de vaisselle.
Vendredi 20 septembre :
départ de chez moi vers 14h30 dans la voiture de Manel.
Du côté de Lille, quatre participants, le départ
est en fin de journée et ils envisagent d’arriver au gîte vers 21h30.
Après avoir soupé dans un drôle de restaurant à
St-Dizier, nous arrivons au gîte vers 20h30.
Et là, Sandrine, la responsable du gîte, nous
apprend qu’elle a reçu un appel de Gaëlle l’informant que la voiture de Lille
est tombée en panne ! Mazette !!!
J’ai Gaëlle au téléphone … remorquage de leur
véhicule et rapatriement en taxi de nos quatre amis jusqu’à Lille. WE spéléo
annulé pour le CAF ! …
Caramba ! … Nous voilà à 4h00 de route de
chez nous sans corde ni mousqueton pour équiper.
Sandrine appelle le président du CDS (Comité
Départemental de Spéléo), un nommé Mr Gérard.
Celui-ci renseigne à John trois numéros de GSM de
responsables de clubs locaux.
Question de voir si l’un où l’autre ne pourrait
pas nous prêter du matos …
Nous n’arrivons pas à avoir un contact au
téléphone ce soir là ! ...
Si pas de contact possible, nous rentrons demain
au pays …
Samedi 21 septembre
au matin. Nous allons chercher les baguettes.
La boulangère sort de son privé un carton de lait
pour nous dépanner.
Ben oui, on a rien nous ! Déjà que Sandrine
nous a donné du café, du détergent, du produit de vaisselle etc. …
Encore heureux que j’ai pris du beurre de chez
moi !
John envoie des sms à nos trois numéros de clubs.
Bingo, l’un d’eux nous téléphone rapidement et
accepte de nous prêter ce qu’il a déjà chez lui (une C50, une C80, 5 moustifs,
deux sangles, ...)
Il ira chercher pour nous du matos supplémentaire
au local par la suite …
Cool ! Avec cette C50 et quelques
mousquetons, on peut déjà faire le Rupt du Puits aujourd’hui !
Beurey-sur-Sault : notre sympathique
sauveteur (Mr Danilof) nous attend.
Nous lui offrons une huitaine de bières pour son
club : le « Proteus ».
En route pour « Robert-Espagne » et son
Rupt du Puits.
Accès par un puits artificiel de près de 45 mètres
pour atterrir dans une longue rivière souterraine.
Il y a déjà un club de l’Essonne (France) sur
place.
Nous enfilons nos néoprènes, plaçons la C50 et
hop, dans le trou !
Non sans stress pour Manel … Son plus grand puits
jusqu’à présent !
Commence une longue randonnée dans le collecteur.
Le niveau est très bas. Légère incursion dans la
galerie du silence puis direction l’affluent des marmites que nous remontons l'embranchement vers le siphon.
Nous y croisons des bébés salamandres et
sympathisons avec nos collègues français. C’est un très chouette groupe, nous
rigolons ensemble !
Nous retournons ensemble jusqu’au collecteur. Nos
amis français retournent à l’entrée où ils pourront remonter sur deux cordes du
coup.
De notre côté, nous poursuivons jusqu’à l’affluent
des macaronis.
Passage très délicat de la cascade : c’est
sur nos bras qu’il faut compter et il n’y a quasi pas de prise de pied.
Si on glisse, c’est plouf jusqu’au casque.
Heureusement que John est là pour aider ! …
Du fond de l’affluent des macaronis, nous mettrons
une heure pour le retour jusqu’à la base du forage. Le dernier Français va
justement commencer sa remontée.
Je le suis sur leur corde en 9mm. Manel utilise
pour la première fois un pantin (celui de John).
Tous dehors, je rebouche l’entrée avec son chapeau
de polyuréthane …
Puis fermeture du cadenas de cet étrange structure
qui protège le forage.
TPST : 5h00
Photos souvenir avec nos potes français.
Coup de fil à notre sauveteur pour une ajoute de
matos en vue de faire la « Sonnette » le lendemain dans la carrière
de Savonnière-en-Perthois.
De retour au gîte, je réchauffe le cochon chinois.
John cuit le riz.
Souper, brossage des dents et au lit.
Enfin du repos ! Sur nos lits et dans l’obscurité de notre chambre, John nous raconte des histoires passionnantes d’exploration en Thaïlande.
Vidéo de la journée :
Dimanche 22 septembre.
Direction Beurey-sur-Sault pour le surplus de matos
chez notre sauveteur de WE spéléo.
Gaëlle m’avait donné le code du cadenas pour
l’entrée du Paquis de la carrière.
Il pleut un peu, nous nous changeons dans
l’entrée.
Comme les heures sont bien avancées, il faut être
lucide si on veut sortir du gîte pour 16h00.
On ne pourra vraiment pas aller jusqu’au fond de
la Sonnette. Je suggère de ne prendre qu’un kit, celui avec la C80.
Une demi-heure de marche pour enfin arriver à
l’entrée du gouffre de la Sonnette.
Je propose à John d’équiper. Mais non, il me
laisse la place.
Manel me suit, elle est bien entourée comme
toujours.
P30 majestueux, plein pot et très
esthétique !
Vidéo de la journée :
Une heure et demi à trois pour prendre une courte
douche, sortir nos affaires, récurer le gîte, laver le matos prêté. Chacun à
son poste.
16H00 moins 5, Sandrine fait l’inspection, il me reste juste à passer la loque
à reloqueter dans la cuisine. C’est tout bon !
Nous offrons nos dernière bières belges à cette
super chouette personne !
Encore un passage par Beurey-sur-Sault. Notre
sauveteur a laissé une brouette protégée de la pluie dans son jardin pour y
rendre le matériel avec un petit mot sur un carton.
Nous y rajoutons un dernier grand merci de la part
de l’équipe spéléo de Bruxelles.
Vive la solidarité spéléo !!! Retour
Belgique.
Nous nous souviendrons longtemps de ce WE riche enrebondissements, rencontres et
solidarité !