dimanche 17 juin 2012

Trou de la Chaise, le 2 juin

Cette sortie a déjà été résumée par le club d'Olivier :
http://rcae-speleo.be/wordpress/2012/06/explorations-au-trou-de-la-chaise-2/

Voici le compte-rendu plus complet :

Après plusieurs tentatives de rendez-vous, nous sommes enfin réunis (Olivier Stassart, Thierry, Christel et moi) pour ré-attaquer le Trou de la Chaise.

Pour rappel, la dernière fois (voir http://esbhotnews.blogspot.be/2012/02/trou-de-la-chaise-le-5-fevrier.html), nous avions décidé de faire l'escalade de deux cheminées en amont des Cascades de la rivière 2.  Thierry a choisi d'ajouter comme objectif l'exploration d'une galerie remontante à proximité du 1er pli en chaise.

Je suis le 1er à m'engouffrer et suis accueilli par un gros paquet de moustiques qui étaient agglutinés sur la paroi de droite (pourquoi une préférence pour ce côté?). Le niveau de la rivière 1 est pareil à la visite précédente.

Et c'est parti pour se mouiller dans les 6 étroitures aquatiques avec le kit. Suivies de la trémie 1, la galerie du perdu, les montagnes russes, la trémie 2, la galerie à la française.

La progression est assez lente (nous ne sommes pas trop en forme), ce qui fait que nous mangeons avant l'arrivée à la jonction des deux rivières. Cette lenteur nous a aussi donné l'occasion d'observer une fois de plus les éventuelles continuations (notamment les multiples orifices au plafond de la salle qui précède la trémie 2), les morphologies des galeries, les concrétions et divers phénomènes de corrosion (dont Olivier parvient à nous expliquer la formation) ainsi que des traces animales (notamment des griffes, os régurgités). Nous avons pu aussi observé des niphargus (repérés par Christel) bien plus en aval que d'habitude.

Une fois repus, nous repartons et nous nous engageons dans la rivière2 que Christel découvre pour la 1ère fois. Ici tout est étroit et diaclasé. Dans les cascades, Christel est au bord de l'abandon mais grâce à des conseils avisés et un genou servant d'appui, elle passe..

Nous y sommes. Olivier se prépare et démarre l'escalade dans cette 1ère cheminée concrétionnée (point topo 23). Après 11 mètres, il ne peut que constater que 2m au-dessus de lui, c'est soit non pénétrable humainement, soit bouché par de la coulée stalagmitique. Pas de courant d'air franc non plus.

Pendant ce temps, Thierry et Christel font ce qu'ils peuvent pour ne pas prendre froid (déplacement de blocs pour faciliter le cheminement, danse de type "Rocky Balboa")

Une fois Olivier redescendu, Thierry et moi allons voir le départ de la 2ième cheminée qui se trouve entre le point topo 25 et 26.

Dans un enfoncement sur la droite, un plancher stalagmitique y donne accès. Thierry me confirme que cette cheminée a déjà été repérée mais avait été jugée dangereuse (en effet, le plafond de ce corridor latéral d'accès est formé de blocs éboulés)

Thierry et Christel rebroussent chemin vers leur objectif tandis que je montre la cheminée à Olivier qui passe le plancher stalagmitique et grimpe pardessus les blocs éboulés. Il me demande de le rejoindre. En fait, ces blocs sont de gros morceaux délités d'une strate surplombante. Même à deux dessus, les blocs tiennent..

La droite de cette cheminée comporte des cannelures et n'est pas obstruée de coulée stalagmitique.
Olivier va donc grimper..

Dans cette petite salle, il est à  remarquer quelques belles concrétions ocres rouges. Au fond, il y a un regard sur la suite de la galerie de la rivière 2 et une draperie ondulant et se dédoublant. Pas mal.

On va rechercher le matos et Olivier démarre. Ce départ est assez sportif car surplombant.

Après 7 mètres, Olivier s'arrête sur défaut de "jus" (batterie + grimpeur). Il reste 2-3 mètres mais on ne distingue pas bien la suite. La corde est laissée en place pour le courageux suivant...

Beau boulot de la part d'Olivier en tout cas.

Alors qu'Olivier range ses affaires, je perçois un bruit de cascade inhabituel en contrebas. Olivier, paniqué, me demande de vérifier si en amont l'eau se trouble. Réponse négative et je constate que le pied d'Olivier détourne en fait une partie du débit de la rivière ;-)

Nous sommes repartis. Chacun avec un kit.

Le retour est assez pénible. Je suis en constante situation de surchauffe (car néo de 5mm)

Nous nous arrêtons autant de fois nécessaire. Plus de traces de Thierry et Christel..

Enfin, après les infâmes étroitures aquatiques, je sens de l'air frais et distingue des voix et la lumière du jour.

Thierry me signale qu'il est 19h passé. On est donc resté 9h dans le trou..

On lui explique notre explo et lui la sienne. Il a dû se déssapper pour remonter une galerie fortement concrétionnée qui se poursuivait par un passage de boue. Il avait emporté une bâche pour passer l'obstacle mais au-delà la galerie se pincait (plus que ce que les 1er découvreurs avaient décrit).

Bref, au total, pas de grands résultats mais quelques dizaines de mètres en plus au développement.

Christel nous rejoint alors avec des bières et des chips. Merci ! Ca retape..

lundi 4 juin 2012

Barchon, le 29 avril

Voilà un article que je publie bien en retard concernant cette journée de parcours spéléo que l'on peut résumer comme suit :

Peu de spéléos ayant répondu à l'appel, le rendez-vous est avec Géry qui est déjà arrivé la veille.

Nous nous retrouvons à l'heure prévue et nous entamons, dans un Barchon exceptionnellement désert, le parcours A mais juste avant de démarrer, nous reconnaissons Greg qui nous refile un de ses petits protégés..

Nouveauté sur le parcours A : une haute tour métallique dont un des flancs est garni d'un mur d'escalade tandis que les autres sont garnis de parapluies spéléos. Du haut de celle-ci, s'étire un rappel guidé qui a la particularité de se terminer sur un Y.
Cela va générer quelques questionnements sur la manière de passer cet équivalent de déviation.

Géry nous conseille de passer en crochetant la corde avec le pied. Et il a raison le bougre, aucune des autres variantes essayées ne réussira..

Après cet échauffement, nous rejoignons le porche d'entrée du fort et c'est là que le débutant de Greg nous quitte, s'étant esquinté les avants-bras sur les vires.

Nous exécutons le parcours B, quasi-seuls. La tour est vide, quel plaisir..

Nous voulons enchaîner par le parcours D mais nous nous retrouvons dans les ramping infernaux du parcours C. Tant pis, le D suivra. A nouveau, nous sommes seuls. La fin est assez pénible dans le tube en plastique..

Un peu de repos et nous attaquons le parcours E par le puits très étroit. Le point de mire sera le passe-plat dans lequel le retrait de matériel est obligatoire (mais en fait, il y a aussi un shunt, connu des initiés). La fin du parcours est au soleil. On ne se mouillera pas dans le F...

Quelques photos par ici: